Les modèles de poêles à bois sont nombreux et faire le bon choix nécessite de se poser les bonnes questions. Comment choisir celui qui convient à vos besoins ? Le point sur les critères à ne pas négliger.
Ça y est, vous êtes décidés à vous chauffer au bois. Vous avez entendu parler de ses nombreux avantages : économies, confort, plaisir d'utilisation... Mais profiter pleinement de votre poêle à bois nécessite qu'il soit parfaitement
adapté à vos besoins et à votre intérieur.
Le principe est simple : un poêle fonctionne à plein régime sur une durée courte (d'une à trois heures),
la chaleur accumulée est ensuite restituée lentement, entre 12 et 24 heures, diffusant une chaleur douce et constante.
Cette solution de
chauffage nécessite donc d'
installer le poêle à un endroit stratégique pour pouvoir chauffer l'intégralité de son habitation. Si vous vous rendez compte que votre maison n'est pas correctement chauffée, pas de panique ! Contrairement à une cheminée, un poêle à bois est indépendant et peut être déplacé. Il est cependant recommandé, pour cela, de faire appel à un professionnel.
Mais les offres étant nombreuses - poêle à bois ou à granulés, poêles traditionnels ou à double combustion, sans parler de
leur design - il y a de quoi s'y perdre.
Découvrez quelles les questions à se poser avant de faire l'acquisition d'un poêle à bois. Quelle surface souhaitez-vous chauffer ?
La première étape avant d'acheter son poêle à bois est d'en définir l'utilisation. Avez-vous besoin d'un chauffage d'appoint ou d'un chauffage pour l'ensemble de la maison ?
Déterminer la surface à chauffer vous permettra déjà d'y voir plus clair.
Les poêles à faible puissance sont mieux adaptés à des intérieurs bien isolés, basse consommation ou de petite taille. On recommande alors les poêles à bûches en complément de chauffage. Les prix pour ce type de modèles vont de 800 à 5.000 € en moyenne, voire plus selon les spéficités recherchées.
En revanche, pour chauffer intégralement votre habitation, mieux vaut opter pour
un poêle de masse, appelé aussi poêle à inertie ou à accumulation. "
Ces poêles sont plus chers et donnent leur pleine efficacité si les matériaux de construction du bâtiment s'y prêtent : par exemple, le bois, la brique plâtrière ou certains nouveaux panneaux à changement de phase qui sont des émetteurs de chaleur secondaires", précise Stéphane Labbé, directeur général du fabricant Lorflam. Il faut compter entre 4.000 et 15.000 € en moyenne pour ce type de poêles, sans compter la main d'œuvre et les options éventuelles.
Poêle à bois : quelle puissance choisir ? © Nordpeis
Poêle à bois : les normes à respecter
Tous les appareils commercialisés doivent être
certifiés CE et conformes aux normes produits en vigueur. Cette certification est réalisée par un laboratoire accrédité indépendant, elle
garantit la sécurité de fonctionnement du poêle et les performances annoncées par le constructeur.
Sans ces normes et certifications, votre poêle à bois ne pourra pas être
éligible au dispositif MaPrimeRénov'.
Plus concrètement, voici les inscriptions à repérer :
Type de certifications :
Pour les poêles : EN13240
Pour les inserts, foyers fermés et foyers ouverts : EN13229
Pour les poêles et inserts à granulés : EN14785
Type de normes :DTU 24.1 et 24.2 pour la partie installation et fumisterie
Plus de renseignements :
www.dpcnet.org Choisir un poêle à bois suffisamment puissant
La puissance est l'un des critères principaux au moment de choisir votre poêle à bois.
La puissance, exprimée en kW, correspond à la chaleur que le poêle peut fournir. Elle doit être évaluée après une étude du
niveau d'isolation de la maison (éventuellement estimé d'après l'année de construction de la bâtisse), de la surface de la pièce dans laquelle le poêle sera installé et de la configuration du lieu.
"
Si les plafonds sont trop hauts ou en présence de mezzanine, inutile de pousser la puissance d'un appareil à convection : l'air chaud s'accumulant sous le plafond, vous continuerez à ressentir le froid au sol, même en consommant beaucoup de bois ! Il vaut mieux, dans ce cas, partir sur un appareil à rayonnement, qui ne chauffe pas l'air mais directement les corps et matériaux", nous précise Stéphane Labbé.
Plus concrètement, on estime qu'
il faut 1 kW pour chauffer 10 m2.
"Un poêle de faible puissance peut cependant avoir un rendement élevé !", tempère le fabricant Poujoulat.
Trouver le rendement maximal pour son poêle à bois
Le rendement est un autre critère essentiel à prendre en considération lors de l'achat de votre poêle à bois. Il s'agit de
la chaleur que vous allez pouvoir tirer du bois. Plus le rendement est élevé, plus la performance énergétique sera bonne : en d'autres termes,
le poêle consommera moins de bois tout en chauffant correctement la maison.
De plus, un poêle avec un bon rendement permettra d'améliorer indirectement l'impact environnemental du produit : les émissions polluantes seront réduites proportionnellement à la quantité de bois consommé.
"Un poêle à bois à 80 % de rendement consomme 30% de bois en moins qu'un poêle à bois à 60% de rendement, à niveau de chauffage égal", explique-t-on chez Poujoulat.
Le
label "Flamme Verte", créé en 2000, a permis d'améliorer sensiblement les rendements des poêles. Ils doivent désormais, pour être commercialisés,
atteindre minimum 70% de rendement. En moyenne, les poêles actuels atteignent 75 à 80% de rendement. En-dessous de ces taux, un poêle à bûches serait peu recommandé.
Certains poêles à granulés dépassent même les 90% de rendement.
Attention : la recherche du rendement maximum ne doit pas se faire au détriment d'autres paramètres importants comme
la température des fumées. En effet, si les fumées évacuées par le poêle sont trop froides, il existe de réels risques de condensation et de bistrage du conduit de fumées, un dépôt de suie qui peut entrainer un feu de cheminée.
Tenir compte des contraintes d'installation de son poêle à bois
Les poêles se mettent à la couleur © Cheminées Poujoulat
Avant d'acheter son poêle à bois, il faut se renseigner sur les
modalités d'installation des différents modèles. L'emplacement du poêle doit être scrupuleusement étudié. Il faut bien appréhender les volumes de l'habitation et veiller à la bonne circulation du flux : l'air chaud apporté vers les autres pièces doit pouvoir, en se refroidissant, revenir à la source pour être réchauffé de nouveau.
L'aspect à ne pas négliger au moment de l'installation du poêle est son environnement immédiat. Il faut
respecter l'écart au mur et aux meubles préconisé par le constructeur et par les normes de type DTU 24.2. En moyenne, un poêle à bois en état de fonctionnement
ne doit pas se tenir à moins d'un mètre des meubles.
Le dernier élément auquel il faut prêter une attention toute particulière au moment de l'installation du poêle est son
raccordement à un conduit d'évacuation des fumées. Il est recommandé de le faire poser par un professionnel, car la pose du conduit est régie par des normes strictes et rigoureuses.
Un poêle à bois traditionnel ou design ?
Êtes-vous plutôt adeptes des lignes modernes et épurées ou des poêles traditionnels au design indémodable ? En porcelaine, en acier, en fonte ? D'un point de vue esthétique, il est d'usage de
choisir un chauffage qui s'intègre au mieux à votre décoration intérieure. Un poêle sur pieds aux moulures saillantes aurait l'air de ne pas être à sa place dans un intérieur épuré et moderne.
Presque tous les constructeurs proposent une gamme classique qui s'inspire du poêle à bois nordique traditionnel, ainsi qu'une gamme plus moderne. Certaines marques collaborent même avec des designers reconnus pour créer des pièces inédites.
Le poêle traditionnel, lui, sera le plus souvent
en fonte et sans vitre. Les plus récents permettent d'avoir vue sur les bûches qui brûlent, comme dans les cheminées.
Les options de votre poêle à bois
Un poêle aussi pratique que design © Seguin
Une fois votre type de poêle choisi, vous pouvez penser aux options. Certains modèles offrent des
fonctions de rangement type bûcher très pratiques. D'autres ont même un
four intégré pour cuire les pizzas ou le pain et d'autres donnent la possibilité d'installer un barbecue pour y faire ses grillades !
Encore plus pratique : la
télécommande pour piloter à distance les réglages d'entrées d'air. Vous pouvez même programmer une température donnée.
Pour voir votre feu depuis plusieurs angles de la pièce, des plateaux peuvent faire tourner certains poêles, y compris les plus grands, à 180°, voire 360°.
Mais la dernière innovation concerne bien sûr
la connectivité. De nombreux modèles de poêles sont désormais connectés, permettant ainsi une utilisation optimale. Vous pouvez ainsi gérer de nombreux paramètres depuis votre smartphone ou votre tablette, programmer les horaires de démarrage pour un intérieur à la bonne température lorsque vous rentrez à la maison, ou encore le piloter à distance si votre emploi du temps change. Vous avez aussi la possibilité de "surveiller" la combustion du bois. L'appli vous conseille égaement pour utiliser au mieux votre poêle en vous indiquant quand diminuer ou augmenter la température, remettre du bois, etc...).