Radiateur et robinet thermostatique © AlexRaths - iStock
Les températures dégringolent, les dépenses énergétiques flambent. Alors que le thermomètre descend allègrement sous le zéro et qu'EDF et RTE s'inquiètent de problèmes d'approvisionnement électrique en raison d'une forte demande non satisfaite par une offre réduite,
le site QuelleEnergie.fr s'est penché sur la facture de
chauffage moyenne pour un foyer français. Il ressort qu'en 2016, elle atteignait 1.611 € par an, un montant plus que conséquent, représentant plus de 134 € par mois ! L'enquête, menée à partir des déclarations de 19.663 personnes dans le simulateur web du site, révèle d'autres tendances, notamment les solutions les plus couramment rencontrées dans les maisons et appartements français.
Sans surprise, l'énergie la plus utilisée pour se chauffer, est l'
électricité (38 % des cas) située juste devant le
gaz (35 %). Ces deux solutions dominent le marché puisque la troisième énergie la plus fréquemment rencontrée est le
fioul (19 %), tandis que le chauffage au
bois ne concerne que 5 % de la population étudiée. Il ressort également d'immenses disparités entre les factures respectives. Le chauffage électrique revient, annuellement, à 1.726 €, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne de l'enquête (+7 %). Le fioul domestique, pour sa part, se révèle encore moins économique, puisque la facture annuelle grimpe à 1.927 € (+20 % par rapport à la moyenne). A l'autre extrémité de l'éventail des prix, le gaz parvient à faire une différence, puisque la facture associée est évaluée à 1.415 € (-12 %), tandis que le bois montre son avantage économique : il est moitié moins cher, à 811 € par an (-50 %).
Le site
QuelleEnergie.fr s'est ensuite penché sur cette dépense en chauffage ramenée au mètre carré de logement. Et les résultats évoluent légèrement puisque l'électricité devient la solution la plus onéreuse (15,9 €/m² chauffé), devant le fioul (12,6 €/m²), le gaz (11,5 €/m²) et le bois (6,1 €/m²). Les auteurs de l'enquête analysent : "
Ces résultats sont à considérer au regard de l'évolution des prix des énergies de chauffage. En 2016, le prix de l'électricité a augmenté de +2,8 %, le prix du fioul et du gaz ont baissé de respectivement -10,5 % et -9,2 %, alors que le prix du bois a augmenté de +3,4 %".
Du côté de l'
efficacité énergétique des logements français, l'enquête révèle que le niveau moyen des étiquettes énergétiques est en progrès. En 2015, l'étiquette moyenne se situait au niveau "E", correspondant à une consommation moyenne comprise entre 330 et 450 kWh/m²/an. Les auteurs notent avec satisfaction : "
L'étiquette moyenne des logements en France se situe, en 2016, entre l'étiquette D et l'étiquette E. Il y a donc une amélioration visible des efforts réalisés ces dernières années en matière de rénovation énergétique".
Selon les chiffres compilés par le site Internet, 47 % des foyers français se placent en effet sous ces deux niveaux, dont 25 % ont une consommation comprise entre 230 et 330 kWh/m²/an. Un peu moins de 20 % des ménages ont même un logement encore plus performant, classé "C" (entre 150 et 230 kWh/m²/an). En revanche, 14 % des habitats sont toujours peu satisfaisants car classés "F" (entre 330 et 450 kWh/m²/an) et 12 % sont même au-delà de cette limite et classés "G". Les très bons élèves restent relativement rares, avec seulement 6 % d'étiquettes "B" (entre 90 et 150 kWh/m²/an) et 1 % d'étiquettes "A" (moins de 50 kWh/m²/an). Il reste donc une belle marge de progression pour réduire les factures de chauffage.