D'après le ministère de l'Intérieur, au moins 234.300 cambriolages ont été perpétrés en France en 2019. Et ce chiffre ne prend pas en compte les tentatives ! A l'approche des vacances, une maison laissée sans surveillance devient alors une cible de premier choix. Une enquête réalisée en 2017 par Kiwatch, spécialiste en systèmes de vidéosurveillance, avançait que juillet, août et décembre sont les périodes les plus à risques, et que 24% des cambriolages sont effectués lorsque le logement est temporairement inoccupé.

Pour s'en prémunir, sécuriser sa maison est donc indispensable et les solutions sont nombreuses. A commencer par les bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves. Selon Verisure, expert en alarmes intelligentes : "en leur absence, les Français ont tendance, en priorité, à opter pour des méthodes traditionnelles : demander à leurs proches de passer régulièrement (45%), fermer les volets (44%) et faire relever le courrier (38%)".

Pour partir l'esprit tranquille, ou assurer la sécurité de votre hibatatin au quotidien, une autre solution consiste à équiper sa maison d'un système de vidéosurveillance ou de télésurveillance.

Caméras connectées et auto-surveillance

Netatmo, Bosch, Logitech, Yale... Les fabricants proposent une gamme de caméras connectées d'extérieur et d'intérieur très variée, et qui reposent toutes plus ou moins sur le même principe : via une application dédiée, un particulier peut très facilement accéder à sa caméra et voir ce qui se trame chez lui, directement sur son smartphone ou sa tablette.

Le principe est ici celui de l'autosurveillance. C'est donc à vous qu'il incombe de garder un œil sur votre maison. Si vous êtes témoin d'une tentative d'intrusion à votre domicile, d'un cambriolage, ou encore d'un incendie par exemple, n'intervenez jamais seul et appelez aussitôt les secours.

 
Côté fonctionnalités, les férus de technologie en auront pour leur argent. Ces caméras peuvent tantôt être agrémentées de capteurs de mouvement ou de chaleur par exemple. Certains produits sont même équipés d'une alarme qui "lorsqu'elle se déclenche peut sonner à plus de 100 décibels (dB), et déclenche un flash lumineux afin de surprendre les intrus et de les faire fuir" explique Hélène Guo chez Imou.

D'autres caméras peuvent tourner à 360°, enregistrer jusqu'à 200 événements et filmer en HD... "Nous avons lancé une offre de caméra, avec un algorithme capable de différencier un animal d'un humain, de détecter l'image ou la chaleur, d'exclure des zones" détaille de son côté Jean-Sébastien Prunet, directeur des gammes Sécurité du groupe Somfy.

Concernant le prix de ces équipements, difficile d'être exhaustif face à cette avalanche de fonctionnalités. Jean-Sébastien Prunet indique cependant qu' "aujourd'hui, pour des produits fiables, et quelques options, les prix vont démarrer autour de 150-200 euros pour les caméras d'intérieur. En extérieur, nous sommes plutôt autour de 300 euros, car ce sont des produits qui doivent résister aux intempéries notamment".

Vidéosurveillance et télésurveillance : l'œil des experts

Autre option pour sécuriser son habitation : opter pour la télésurveillance vidéo. Présence de caméra ? Affirmatif. Sauf que cette fois, votre système alerte un centre d'appel géré par une société tiers en cas d'événement inhabituel détecté. En un mot : vous déléguez ! Plus pratique, plus sécurisé, mais aussi plus cher, forcément.

Il convient ici de faire la différence entre la télésurveillance, qui alerte un centre d'appel dès le déclenchement d'alarmes ou de capteurs, et la télésurveillance vidéo, qui repose sur le même principe mais agrémenté de caméras. La deuxième option est évidemment la plus sûre.

"L'inconvénient majeur de la télésurveillance seule est le manque de fiabilité des captures photos lors d'un événement comme une infraction : la levée de doute est difficile pour les opérateurs car ils se basent sur des photos de qualité moyenne et difficilement exploitables pour les assurances ou la police" explique Kiwatch sur son site internet.

D'autant que, si un opérateur de télésurveillance a contacté les services de police "sans levée de doute réalisée par un agent ou par vous-même (circulaire INTD1502555C du 26 mars 2015)", il encourt une amende de 450 €.

La télésurveillance couplée à la vidéo permet, au contraire, d'enregistrer en direct. "Vous pouvez (par exemple) interagir avec votre domicile pour arrêter l'intru et confirmer au centre d'appel qu'il s'agit bien d'un intru".

 
Côté fonctionnalités, là encore, il y a l'embarras du choix ! Certaines sont même dignes de films d'espionnage. Citons des systèmes antibrouillage qui détournent les technologies visant à perturber la communication entre le système et le centre de télésurveillance. "Cette technologie va alerter le centre de télésurveillance s'il détecte un brouilleur" précise Sébastien Marcotte, directeur marketing chez Verisure.

Souvent, la vidéosurveillance est également reliée à une sirène. Un premier élément dissuasif, qui peut être couplé à une alerte visuelle qui indique que la maison est surveillée. En dernier recours, certains systèmes sont même équipés d'un brouillard opacifiant qui vise à dérouter l'intrus. Film d'espionnage on vous dit !

Bien sûr, ces systèmes sont bien plus chers que les caméras dédiées à l'auto-surveillance. Sébastien Marcotte nous explique : "une offre de base comporte l'achat du matériel, l'installation et le service de suivi. Comptez 800 euros environ. Ajoutez à cela un abonnement mensuel de plusieurs dizaines d'euros..." Bien sûr, la note finale va aussi beaucoup dépendre de la taille de votre logement et donc, du dimensionnement du système.