Il est possible de distinguer deux types de missions : l'activité "audiovisuelle" d'une part, afin de réaliser des films institutionnels et du suivi de chantier à un rythme prédéfini, hebdomadaire, mensuel, trimestriel. "
Nous suivons le stade Geoffroy Guichard depuis 2 ans", confie Philippe Gourdain, gérant de StudioFly. "
Nous réalisons à la fois l'inspection et de la vidéo qui sert de vecteur de communication pour l'entreprise Léon Grosse", précise-t-il. La vocation première de ces missions est donc avant tout promotionnelle et orientée marketing.
D'autre part, le drone peut réaliser des missions d'inspection technique d'ouvrages d'art, de relevés de façades ou de pylônes... Les sujets traités par contrôle visuel sont multiples : "
Il est possible de contrôler la corrosion des toitures et des attaches, des évacuations d'eau, de la zinguerie...", poursuit Philippe Gourdain.
L'ortho-photographie consiste à prendre un grand nombre de clichés, avec un taux de recouvrement important, permettant de reconstituer des façades ou des plans plus généraux. "
Le drone vole à 50 ou 80 mètres d'altitude, selon un plan de vol semi-automatique prédéfini, à vitesse constante, et l'appareil se déclenche à intervalles réguliers. Le résultat est une carte géo-référencée sur laquelle les architectes peuvent avoir une vue d'ensemble aussi bien que de détail", explique le gérant de StudioFly. "
Les drones peuvent, par exemple, intervenir sur des cheminées industrielles encore chaudes", déclare Nicolas Bammez, le responsable développement de l'activité chez Nox (ingénierie du bâtiment).
La machine volante qui évolue autour de l'édifice n'a pas besoin d'attendre que la cheminée refroidisse, permettant de gagner du temps sur l'intervention de maintenance. "
Pour réaliser des installations de surveillance, les drones aident à déterminer les emplacements des caméras d'un réseau de vidéo-protection : ils offrent l'angle de vue, l'inclinaison, le point GPS, de façon précise et efficace", poursuit-il.
En allant plus loin, les drones peuvent également réaliser de la photogrammétrie, la reconstitution tridimensionnelle de bâtiments avec leurs surfaces réelles en haute définition (et non des textures plaquées). En adaptant d'autres types de capteurs à la place de la caméra vidéo, comme des caméras thermiques, le drone mène des missions de thermographie des toitures et des façades, ou de contrôle d'installations photovoltaïques en quelques minutes.
Il n'est cependant pas encore possible de réaliser de thermographie 3D d'un édifice : "
La résolution des capteurs thermiques n'est pas encore assez fine, se limitant à 640 x 480 pixels pour que la caméra puisse être soulevée par le drone", détaille Philippe Gourdain. Les spécialistes envisagent d'équiper les engins d'autres types de senseurs : "
Nous travaillons sur des capteurs UV ou infrarouge, et sur des capteurs olfactifs pour repérer des émissions de gaz ou de radioactivité sur des sites Seveso", confie Nicolas Bammez.
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