C'est l'une des plus grandes surprises de ce classement attendu chaque année par les DRH du monde entier : selon la dernière étude annuelle ECA international pour les expatriés, la capitale britannique, comme les villes du Royaume-Uni, se révèle parmi les moins chères d'Europe. "La faiblesse de la livre sterling, en comparaison à sa valeur précédant la crise économique, a provoqué une baisse des prix pour les visiteurs au Royaume-Uni", explique le cabinet de consultants. Après avoir présenté en mars dernier le top 20 des villes où les loyers sont les plus élevés, ECA international s'est intéressé au panier moyen composé de biens de consommation et services communément consommés par les expatriés, une comparaison de niveau de prix entre 400 villes et lieux du monde. Et sans surprise, Tokyo, déjà première du classement des loyers, prend la tête de la ville la plus chère du monde.

Les pays nordiques s'affirment

Au niveau européen, Oslo s'arroge la première place (2e monde). "La consolidation de la couronne a permis à la capitale norvégienne de se hisser au rang de la ville la plus chère d'Europe devant Copenhague, en tête de classement en juin 2009, précise ainsi ECA international. La hausse du prix du pétrole et la bonne réputation de la Norvège auprès des investisseurs ont contribué au renforcement de la monnaie locale, ayant un impact direct sur le coût de la vie." Paris se classe dixième au niveau européen et seizième au niveau mondial. Autres villes françaises figurant dans le classement mondial : Strasbourg à la 32e place et Lyon à la 42e. Les villes russes remontent quant à elles le classement, poussées par des prix du pétrole en hausse, la Russie en étant le plus gros producteur, selon le cabinet de consultants. Moscou atteint ainsi le 9e rang européen, le 15e mondial. Troisième ville la plus chère du monde et première du continent africain, Luanda, en Angola, qui passe de la première à la troisième place. "Certains pourront être surpris de voir Luanda figurer parmi les 3 villes les plus chères au monde, remarque Frédéric Franchi, d'ECA international, dans le communiqué du cabinet de consultants. Cependant il faut garder à l'esprit que l'acheminement des biens dans cette partie du monde est particulièrement difficile du fait de l'absence d'infrastructure appropriée, résultant de plusieurs années de conflit." Du côté des amériques, "la chute de la valeur du dollar a entrainé une légère baisse du coût de la vie dans la plupart des villes d'Amérique du Nord", précise ECA. La première ville américaine du classement est Manhattan à la 29e place mondiale, suivi d'Honolulu, à la 41e place. "A l'opposé, le dollar canadien est devenu plus fort et il en résulte une augmentation du coût de la vie dans les grandes villes canadiennes", précise toutefois ECA.

La fluctuation des monnaies déterminante

En bas de classement, on retrouve à la cinquantième place, Athènes, Dusseldorf à la 49e et New York à la 48e. Les villes les moins chères d'Europe sont quant à elles, Chisinau (Moldavie), Minsk (Biélorussie) et Kiev (Ukraine). "La fluctuation des monnaies demeure le facteur le plus influant sur l'évolution du coût de la vie", précise Eca International. Et de conclure, sachant que le classement a été réalisé avant la chute de l'Euro ces dernières semaines : "La situation économique actuelle, incertaine, de la zone euro rend la valeur de la devise européenne particulièrement fragile." Et Frédéric Franchi d'ajouter : "Les variations de la valeur de l'euro constituent pour les entreprises un facteur déterminant dans la gestion des indemnités de leurs expatriés en mission à l'intérieur comme à l'extérieur de la zone euro. Si la valeur de l'euro continue de baisser comme nous avons pu le voir ces dernières semaines, les entreprises vont devoir surveiller de près l'ampleur de cette dévaluation et revoir le montant de leurs indemnités de façon à ce que les expatriés ne soient pas affectés négativement par cette baisse de l'euro." Pour les tops 20 des villes les plus chères du monde et en Europe, cliquez sur suivant.