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Ce lundi 5 décembre marque le lancement officiel du service de location en libre-service de voitures électriques à Paris et dans 45 villes de la petite couronne. Baptisé Autolib', il espère un franc succès à l'instar du Vélib'.
Autolib' ou la consécration de nouveaux modes de déplacements écologiques ? Ce service - inauguré en grande pompe ce lundi par le maire de Paris Bertrand Delanoë - entend en effet permettre la réduction de la place de la voiture en ville, en proposant une flotte de véhicules électriques non néfastes pour l'environnement. Un peu plus de quatre ans après le Vélib' - système équivalent avec le vélo - la BlueCar, conçue par le groupe Bolloré avec Pininfarina, connaîtra-t-elle le même succès ?
Le principe est équivalent, quoique forcément plus coûteux pour l'utilisateur : la location s'effectue en effet à une borne en libre service depuis une station Autolib', sur abonnement - à la semaine, le mois ou l'année - plus un coût calculé en fonction du temps d'utilisation (voir en page suivante) ; le véhicule peut ensuite être "rendu" dans n'importe quelle autre station. Initié par Paris, 46 communes ont mis en place ce service.
Chaque véhicule électrique contient 4 places et peut rouler 250 km après une recharge de quatre heures. Elle embarque également un autoradio et un système GPS. Il est possible également, depuis le véhicule, d'être mis en relation facilement avec un "ambassadeur" en cas de problème - 1.500 seront également déployés dans les stations pour aider les utilisateurs. Notez enfin qu'il faudra s'habituer à la boîte de vitesse automatique !
Qui dit projet ambitieux, dit coûteux à mettre en place. Paris paie ainsi une facture de 35 millions, tandis que la Région s'engage à hauteur de 4 millions d'euros. La création de toute station supplémentaire coûte 50.000 euros. Enfin côté maintenance et assurance des véhicules, Bolloré a annoncé les prendre en charge jusqu'à un plafond de 3.000 euros par voiture et par an. Le coût total a néanmoins fait reculer certaines villes, qui doutaient également de la rentabilité d'un tel service.
Pour les loueurs professionnels, il ne s'agit ni plus ni moins qu'une "concurrence déloyale". Et, paradoxalement, le projet est aussi dénoncé par les écologistes et les élus EELV qui estiment, selon des propos recueillis par l'AFP qu'Autolib' réorientera "vers l'automobile ceux qui avaient choisi les transports en commun", et que le choix de moteurs électriques conforte l'énergie nucléaire.
Découvrez les tarifs mis en place et une carte du déploiement en pages suivantes.
Pour en savoir plus : autolib.eu