L'un des premiers élus à s'exprimer publiquement sur l'avenir du Grand Paris est François de Mazières, député-maire de Versailles, et président de la Communauté d'agglomération de Versailles Grand Parc. L'élu vient de fait part de son inquiétude auprès de Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, sur l'absence de visibilité sur les phases de réalisation du réseau de transport du projet du Grand Paris. La réalisation de son métro automatique représente, pour le maire de Versailles, "une condition essentielle de cette nouvelle configuration métropolitaine." D'après lui, la confirmation du calendrier de la "ligne verte", reliant Orly à Versailles, demeure "une priorité qui met en jeu notamment le développement du campus de très haut niveau scientifique du plateau de Saclay et du pôle de recherche en écomobilité du plateau de Satory." Et d'ajouter : "La non-confirmation de ce calendrier mettrait ainsi en péril la poursuite du développement prometteur de pôles scientifiques et économiques majeurs en Ile de France, porteurs d'emplois, de compétitivité et d'innovations durables pour l'industrie française."

Permettre une relance rapide de l'immobilier

Par ailleurs, François de Mazières poursuit : "Un calendrier de réalisation de la ligne verte, qui représente l'axe le plus excentré du tracé du métro du Grand Paris, serait, en outre, une réponse d'accessibilité pour ceux qui en ont le plus besoin : les habitants les plus éloignés de la capitale... (...) Enfin, à l'heure de la mobilisation de tous pour la création de nouveaux logements, la confirmation des engagements de l'Etat sur le calendrier de réalisation de la 'ligne verte' est indispensable pour permettre une relance rapide de l'immobilier."

Cécile Duflot botte en touche

Au cours de sa première intervention publique, lors de la présentation du projet lauréat de consultation en conseil architecture et design des gares du Grand Paris Express, le mardi 26 juin, Cécile Duflot, interrogée par Batiactu au sujet de l'avenir de la ligne verte, bottait en touche. "L'abandon de ce projet n'est pas d'actualité pour le moment", avait-t-elle rétorqué. La ministre avait d'ailleurs rappelé, ce jour-là, que le Grand Paris est un "immense projet d'envergure et de remodelage de la région Ile-de-France, qui demeure un dossier capital." Et de confier : "Toutefois, il devra s'adapter aux contraintes budgétaires et aux priorités du nouveau Gouvernement".