Le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, a annoncé jeudi 19 janvier le lancement d'un second appel à projets EcoQuartier, pour promouvoir la construction respectueuse des questions environnementales et énergétiques. Après les vingt-huit communes récompensées en 2009, les nouveaux candidats devront prendre en compte une grille de critères élargie au cadre de vie et à la préservation des ressources. Une réflexion qui devrait donner lieu, dès 2012, à la création d'un label.
Incitée par le Grenelle de l'environnement, la création d'éco-quartiers sera plus que jamais un axe majeur du développement durable en 2011, et dans les années à venir. Jeudi 19 janvier 2011, le Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement a lancé le deuxième appel à projets EcoQuartier. Après le succès de la première édition en 2008, le concept est élargi, et la création d'un label est même envisagée d'ici 2012.
Le principe d'éco-quartier a été défini lors des discussions du Grenelle de l'environnement. Il s'agit d'inclure, dans la construction d'un quartier d'habitation, des principes environnementaux (gestion de l'eau, éco-construction, biodiversité, gestion des déchets, etc.), énergétiques (transports, énergies renouvelables, etc.) et sociaux (mixité sociale, densité urbaine, etc.).
Au lancement du premier appel à projet en octobre 2008, pas moins de 160 communes ont déposé une proposition d'éco-quartier. Seuls vingt-huit d'entre elles ont été récompensées, recevant une partie des cent millions d'euros d'aides de la Caisse des dépôts et consignations.
Par ailleurs, l'ensemble des communes candidates a participé depuis au club national EcoQuartier 2010, animé par le Ministère, afin
"d'assurer une diffusion rapide des bonnes pratiques, d'identifier les obstacles et d'imaginer les solutions à apporter", explique le Ministère dans un communiqué. En résultat, des sessions de formations seront proposés aux collectivités qui souhaitent se lancer dans la construction d'un éco-quartier.
La deuxième version de l'appel à projets EcoQuartier, lancé ce jeudi par le secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu, devrait donc connaître le même succès. De nouveaux palmarès ont été prévus, pour récompenser les villes moyennes, les projets en milieu rural, la mise en valeur de la nature en ville, et les performances écologiques.
Cette année, les projets devront inclure quatre nouvelles dimensions, directement inspirées du "Cadre de référence ville durable européenne", validé par les ministres européens en juin 2010. La nouvelle grille EcoQuartier comporte ainsi vingt nouvelles
"ambitions", dans les quatre axes suivants : démarche et processus (concertation, gouvernance participative, gestion pérenne, etc.), cadre de vie et usages (modes de vie solidaires et responsables, cadre de vie agréable et sain, valorisation du patrimoine local, etc.), développement territorial (mixité fonctionnelle, modes de déplacements alternatifs, valorisation des relations avec le milieu agricole et forestier, etc.) et enfin préservation des ressources et adaptation au changement climatique (réduction des émissions de gaz à effet de serre, utilisation raisonnée des matières non renouvelables, etc.).
Toujours dans la lancée du Grenelle de l'environnement, Benoist Apparu a annoncé la création
"d'un comité de préfiguration du label EcoQuartier, dans le cadre d'une démarche collégiale et participative". Cette démarche s'inscrit dans l'élaboration, prévue pour 2012, d'un "référentiel EcoQuartier", issu des réflexions du club EcoQuartier. Selon le Ministère, il n'est pas question de créer une énième norme, mais d'imaginer un référentiel
"adaptable à tous les contextes, à toutes les tailles de villes et à tous les stades d'avancement des projets", pour en garantir la qualité.
Inventer une nouvelle urbanité
La ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet inaugurera jeudi 20 janvier un colloque international "Faire la ville durable, inventer une nouvelle urbanité". Pour se faire, le Ministère a choisi le Pôle scientifique et technique Paris-Est, "lieu d'excellence et d'innovation pour répondre aux défis de la ville durable", où 1.500 chercheurs et ingénieurs imaginent les villes de demain, "vivables, désirables et durables".