saint tropez © photothèque mairie st Tropez
C'est un coup dur pour plusieurs communes françaises ! S'étant laissées séduire par des prêts à risques dits "structurés", s'appuyant sur le taux de change euro-franc suisse, elles subissent aujourd'hui de plein fouet la hausse de la monnaie helvétique. Explications.
C'est un pavé dans la mare ! Selon une information parue dans
Le Parisien ce mardi 6 septembre, plusieurs communes françaises auraient contracté des prêts via des banques leur proposant des emprunts jouant entre les taux d'intérêts (taux variables) et le cours des monnaies.
Au premier abord, cela leur a paru séduisant : non seulement parce que ces produits à risques - appelés aussi "structurés" - étaient moins chers et leur durée de remboursement plus longue, mais également parce que, durant les premières années, les taux restaient fixes. Mais c'était sans compter sur la crise.
En effet, ces emprunts s'appuient sur un taux de change euro-franc suisse révisable tous les ans, souligne
Le Parisien. Résultats : avec les bouleversements économiques enregistrés ces dernières années, les taux variables ont progressé et la monnaie suisse s'est envolée.
Ainsi, des communes comme Saint-Tropez, Saint-Étienne, Argenteuil ayant fait confiance à des banques comme Dexia ou Natixis leur proposant ce genre de produit adossé à la monnaie suisse pour construire leurs équipements se retrouvent désormais à devoir rembourser des sommes colossales.
Mais certaines villes ont décidé de se défendre et de contre-attaquer. Ainsi, une soixantaine de collectivités se sont regroupées au sein de l'association
Acteurs Publics afin de dénoncer ce genre de prêts. D'autres vont encore plus loin et sont passées à l'action ne choisissant le terrain judiciaire, comme la commune de Saint-Cast-le-Guildo (Côtes d'Armor) qui a entamé une procédure contre la banque Dexia. De même, le département de la Seine-Saint-Denis et la ville d'Angoulême ont entamé eux-aussi des poursuites contre des banques. Nul doute que ces différentes affaires n'ont pas fini de faire parler d'elles... d'autant plus que des hôpitaux et des offices HLM pourraient être concernés, affirme le quotidien.