Suite à l'abandon de la taxe carbone, la Fondation Nicolas Hulot a fait savoir qu'elle se retirait des groupes de travail auxquels elle participait dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Une annonce qui a suscité de nombreuses réactions.
"L'abandon pur et simple de la taxe carbone, alors qu'un processus de concertation était en cours, est symptomatique d'un net recul de la classe politique qui, à droite comme à gauche, n'a pas pris la mesure des enjeux écologiques, et les considère essentiellement comme une variable d'ajustement politique", a indiqué lundi la Fondation Nicolas Hulot, dans un communiqué où elle explique qu'elle suspend sa participation aux groupes de travail menés par le gouvernement, dans le cadre du Grenelle de l'environnement.
La Fondation déplore notamment que l'engagement des participants aux groupes de travail
"soit de moins en moins suivi d'effets".
L'association WWF se dit sonnée par cette
"très mauvaise nouvelle" et demande au président de la République dans un communiqué "
d'organiser dans les plus brefs délais une réunion avec les ONG parties prenantes du Grenelle de l'environnement pour confirmer les engagements" du Grenelle, pris en 2007.
Jean-Louis Borloo a de son côté rappelé dans une déclaration que la contribution carbone n'était pas abandonnée : "
ce sujet sera à l'ordre du jour du Conseil européen en juin prochain", tout en soulignant que
"la fiscalité écologique est et restera une priorité absolue de l'action gouvernementale, comme le prouvent les nombreuses dispositions fiscales adoptées depuis deux ans." Et d'appeler de ses voeux à rester souder dans les difficultés : "
Nous réaffirmons que plus que jamais, déclare le Ministre, c'est tous ensemble, et au-delà des clivages de toutes natures, que nous avons réussi cette métamorphose de notre modèle de développement. Indiscutablement, les périodes électorales ont tendance à exacerber les clivages et à mettre en exergue telle ou telle difficulté." Jean-Louis Borloo précise enfin que la loi Grenelle II, qui a été adoptée par le Sénat, sera examinée par l'Asssemblée Nationale à partir du 6 mai prochain.