Dernier événement en date sur la planète design : l'entrée au musée Grévin de Philippe Starck. Annoncée de longue date et attendue par beaucoup, elle a été officialisée mardi 15 juin lors d'une cérémonie animée par Stéphane Bern, membre de l'Académie Grévin. Le designer s'est ainsi vu présenté son double de cire qui, comme promis par le sculpteur Eric Saint-Chaffray, est représenté debout, une main gantée appuyée sur la "Louis Ghost", chaise de sa création, dont la particularité est d'être entièrement composée de polycarbonate, un matériau transparent très résistant.

Déstabilisé par la ressemblance

 Même panoplie de motard, même barbe mal rasée, même attitude et mêmes cheveux blancs ! A première vue, tout a été fait pour que la statue soit la plus ressemblante possible. D'ailleurs, en découvrant son double aussi fidèle à son image, le designer - qui, comme le veut la tradition, avait revêtu la même tenue que son jumeau - a visiblement été troublé. "J'ai l'impression que c'est lui le vrai. Je ressens un vrai sentiment d'imposture", a-t-il déclaré à l'AFP. "On dirait un miroir tri-dimensionnel. Je me vois "non vivant". C'est étrange et inquiétant. En tout cas, je suis extrêmement honoré. Certains imbéciles refusent les honneurs", a-t-il ajouté. Présidée par le journaliste et écrivain Bernard Pivot, l'Académie Grévin avait décidé de l'accueillir dans son cercle en novembre dernier, une décision motivée par le fait que "Philippe Starck est aujourd'hui un des créateurs français contemporains les plus connus au monde". En tant que premier designer à faire son entrée au musée, Philippe Starck s'est vu attribuer une place de choix aux côtés de Christian Dior et de Gérard Depardieu.