Qu'on ne lui prête pas de fausses intentions : "Le côté éco-responsable, c'est important pour moi", insiste Pascal Nègre, le PDG d'Universal Music France, auprès de l'AFP. Et d'ajouter que dans sa vaste propriété de Saint-Roch près de Tours, "on se chauffe au bois. J'ai un potager bio, j'ai des poules, je ramasse les œufs moi-même, à Paris, je bouffe bio. C'est une démarche que j'avais bien avant d'ouvrir un pressing". Oui, vous avez bien lu : du pressage de disques au pressing écolo... le grand écart est aisément assumé par ce poids lourd de l'industrie de la musique français.

Un concept fondé sur une technologie américaine

L'AFP détaille en effet ce jeudi le Pascal Nègre "vert", qui s'occupe de son pressing écolo dont une nouvelle implantation vient d'ouvrir ses portes à Tours. Le concept du Sequoia ? Une enseigne "bio" où se pratique le "Green Earth", une technologie respectueuse de l'environnement et de la santé, non toxique, à base de silicone liquide ou Siloxane, importée des Etats-Unis. Et où l'on développe un concept de services personnalisés étendus - alertes sms, livraison en véhicules électriques, réparation d'urgence des boutons, suivi personnalisé des clients, conseils, etc. L'aménagement même des locaux de chaque franchise se veut innovant : "une architecture contemporaine mêlant bois et Corian", un code couleurs 'tendance' alliant le vert, le blanc et le chocolat, un travail autour de la luminothérapie... Lancé en 2009 par Nicolas de Bronac, 25 ans, le concept prend dans l'Hexagone, avec désormais des points à Paris, Lyon, Béziers, Tours et, bientôt, Orléans, Poitiers, le Mans, Angers, etc. "Au départ, ce pressing c'est une histoire d'amitié", explique Pascal Nègre à Eric Thomas de l'AFP : emballé par ce concept innovant, il investit dans l'entreprise. "On espère être une vraie chaîne dans cinq ans, avec une centaine de franchisés" précise-t-il. "Le but est de récupérer mon investissement dans six ans". Et aujourd'hui, raconte l'AFP, il n'est pas rare de le voir derrière le comptoir du pressing de Tours à accueillir les clients : "Il m'appelle tous les soirs pour prendre des nouvelles, même s'il est en Angleterre ou en Amérique", s'enthousiasme Marilka de Castro, gérante du pressing, recrutée par Pascal Nègre en personne et interrogée par l'agence de presse. Samedi dernier par exemple, il est resté à la boutique jusqu'à 19h00, il a servi lui-même plusieurs clients". "Un vêtement propre, doux au toucher" Chez Sequoia, selon Pascal Nègre, "Vous avez un vêtement qui est propre, il est doux au toucher, et vous ne polluez pas". L'on y vend même des produits d'entretien "bio". Et d'y voir dans cet éco-responsabilité, le lien entre deux univers qui paraissent pourtant si éloignés. "Mon métier, ce n'est que du développement durable", explique le patron d'Universal. "Mon vrai métier c'est de produire des disques et de faire que sur l'ensemble des disques que j'aurai sortis sur une année, il y en ait un ou deux qui se vendent encore dans 20, 30 ou 40 ans". Au détour d'une chemise repassée, il pourra peut-être découvrir une future star de la musique... Reste qu'après une telle communication, l'on doute que les Tourangeaux puissent encore avoir le loisir de le voir derrière le comptoir, mais qui sait ?