Le musée Comtois de la Citadelle de Besançon expose jusqu'au 4 septembre une collection insolite de cercueils. Guitare électrique, chausson de danse, tire-bouchon, avion... Quand les dernières demeures adoptent des formes pour le moins inattendues... Petit aperçu en images.
"Que ce soit en Afrique depuis les années 50 ou en Europe depuis dix ans, le nombre de personnes enterrées ou incinérées dans des cercueils figuratifs augmente chaque année". Intrigué par ce phénomène encore non répondu en France, le musée Comtois, institution dont le but est de faire découvrir le patrimoine culturel de la Franche-Comté, a décidé d'en savoir plus en faisant venir d'Angleterre et du Ghana quelques spécimens aux formes résolument insolites.
Guitare électrique, chausson de danse, cerf-volant, téléphone portable, bouteille de soda... Tous les modèles exposés adoptent des apparences tout à fait inattendues. Tellement inattendues d'ailleurs, que les visiteurs, habitués aux traditionnelles boîtes en bois, auront sans doute du mal à croire qu'il s'agit bien là de cercueils. Et pourtant ! Tous ont été choisis par les proches des défunts ou par les défunts eux-mêmes, une manière d'assumer pleinement leur passion ou de revendiquer leur personnalité jusqu'à leur ultime demeure.
"Cercueils fous"
Les plus anciens cercueils exposés proviennent du Ghana où l'art figuratif occupe depuis longtemps une grande importance dans les rites funéraires. Depuis la fin des années 50, grâce au savoir-faire des menuisiers du pays, les cercueils se trouvent métamorphosés en œuvres d'art : poisson ou pirogue pour les pêcheurs, oignon ou cabosse de cacao pour les agriculteurs... Une créativité qui leur vaut d'ailleurs de voir leurs pièces exposées dans de prestigieux musées à Paris, Tokyo, Stuttgart ou encore Atlanta.
Cette coutume africaine plaît tellement qu'en Angleterre, une société basée à Nottingham s'est spécialisée dans la fabrication de cercueils figuratifs. Baptisés
"Crazy Coffins", les modèles qu'elle met au point sont encore plus
"fous" que ceux conçus au Ghana : une luge, une benne, une péniche... Au total, le musée Comtois a réussi à faire venir douze de ces drôles d'objets, un véritable événement puisqu'ils n'ont jamais été exposés en France.
Afin de rendre l'exposition plus attractive, des témoignages de fabricants, mais également de commanditaires ont été recueillis. Des éléments indispensables pour comprendre l'origine de ce nouveau phénomène de société.
Pour découvrir quelques-uns des cercueils exposés actuellement au musée Comtois de la citadelle de Besançon, cliquez ici.
Exposition Fabuleux Cercueils
Jusqu'au 4 septembre 2010
Musée Comtois
Citadelle de Besançon
Exposition ouverte de 9 heures à 17h45
Plus de renseignements sur le : www.citadelle.com
Piment - Drôles de cercueils
Piment - Exposition Fabuleux Cercueils © Thierry Secretan
Les cercueils figuratifs, en forme de bateau, de chaussure ou d'avion, sont courants au Ghana. Ici, l'objet a pris la forme inattendue d'un piment.
Piment - Drôles de cercueils
Poisson - Drôles de cercueils
Poisson - Exposition Fabuleux Cercueils © Thierry Secretan
Au Ghana, il arrive souvent que les familles de pêcheurs fassent fabriquer des cerceuils en forme poisson ou de pirogue pour leurs défunts.
Poisson - Drôles de cercueils
Orient Express - Drôles de cercueils
Orient Express - Exposition Fabuleux Cercueils © Thierry Secretan
La société Vic Fearn fabrique des cercueils figuratifs depuis le début du XXe siècle. Environ 15.000 modèles sortent de ses ateliers chaque année. Ici, la réplique de l'Orient Express.
Orient Express - Drôles de cercueils
Sac Vuitton - Drôles de cercueils
Sac Vuitton - Exposition Fabuleux Cercueils © Thierry Secretan
Cercueil en forme de sac à main Louis Vuitton fabriqué par la société anglaise Vic Fearn.
Sac Vuitton - Drôles de cercueils
Téléphone portable - Drôles de cercueils
Téléphone portable - Exposition Fabuleux Cercueils © Thierry Secretan
Cercueil en forme de téléphone portable fabriqué par la société anglaise Vic Fearn.
Téléphone portable - Drôles de cercueils