Le nouvel immeuble vêtu de lames d'acier rouges dans le quartier de Belleville, à Paris, mêle les couleurs vives qui caractérisent le quartier, et la modernité symbolisée par ses nouveaux locataires, des étudiants. Imaginé par les équipes de l'architecte Brigitte Métra, il vit au rythme des heures de la journée en ouvrant ses lames d'acier pour laisser voir ses grandes baies vitrées. Visite.
La rue bordée de pignons aveugles était un peu triste par rapport au quartier coloré et dynamique qui l'entoure. En plein cœur de Belleville, quartier populaire du nord de Paris, l'architecture de Brigitte Métra est venue redonner le sourire à la rue de la Fontaine au Roi. Et beaucoup de vie, puisque 62 étudiants sont en train d'emménager dans les nouveaux logements prévus pour eux dans le cadre de cette opération avec la Semidep (Société s'économie mixte immobilière interdépartementale de la région parisienne).
Le bâtiment se déploie sur quatre étages et ses formes arrondies lui donnent l'allure de la proue d'un bateau qui s'avance à l'angle de la rue. Mais plus encore que sa forme, c'est la couleur du bâtiment qui interpelle. Camaïeu de rouge et de bordeaux, il fait écho aux briques caractéristiques des vieux immeubles parisiens, et au marché qui s'anime à quelques pas de là, tout en rappelant l'histoire du quartier, puisque le parking de taxis qui a dû être démoli pour laisser place à ce nouveau bâtiment était parsemé de bordeaux.
"Il m'a semblé important d'exprimer la vitalité de ces étudiants, et apporter de l'énergie et de l'optimisme avec l'architecture", explique Brigitte Métra.
La façade donnant sur la rue est enveloppée de verre et de stores horizontaux, que les occupants peuvent laisser plus ou moins ouverts, pour se protéger du soleil ou laisser entrer la lumière dans les grandes baies vitrées de chaque logement. Ainsi, le promeneur passant régulièrement dans la rue ne verra pas deux fois le même spectacle, les stores en acier rouge, bordeaux et brique étant rarement tous inclinés de même manière.
"Ces volets sont comme des paupières qui s'ouvrent et se ferment, et qui expriment également la vitalité et la vie des étudiants qui occupent ces logements", indique Brigitte Métra.
Les volets électriques ont été conçus spécialement pour cette opération. Chaque store s'étend sur 3,60 mètres, soit la largeur des chambres. Celles-ci sont au nombre de 62, un exploit pour l'équipe d'architectes alors que le maître d'œuvre en avait demandé... 45. Chaque logement est traversant et se déploie sur 16 à 18 m2, avec une façade vitrée laissant entrer la lumière. A l'intérieur, chaque chambre est équipée d'une salle de bains individuelle, d'une kitchenette et de mobilier spécialement conçu dans le cadre de cette opération. La couleur du bois se marie avec le béton brut des murs, et les meubles sur roulettes permettent une meilleure modularité. L'accès aux logements se fait par un escalier extérieur donnant sur la façade sur jardin. A chaque étage, des bancs agrémentent les balcons donnant sur ce jardin vertical pour favoriser la rencontre des locataires. Deux salles sont également à leur disposition pour les moments de détente ou de travail en commun, qui ont aussi vocation à accueillir les étudiants de la résidence voisine.
Car à quelques mètres de là, en descendant la rue, un bâtiment revêtu d'écailles rouges fait bizarrement écho à l'immeuble imaginé par Brigitte Métra. Il s'agit d'une autre résidence universitaire, dont le concours a été lancé plus tard et dont l'architecte, Laurent Niget, s'est inspiré du travail de Brigitte Métra un peu plus haut afin de proposer un bâtiment faisant écho à son voisin. Une cohérence qui apporte une touche de plus de couleur, et de vitalité dans le quartier.
Rouge - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Rouge - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
«Il m'a semblé important d'exprimer la vitalité de ces étudiants, et apporter de l'énergie et de l'optimisme avec l'architecture», explique Brigitte Métra.
Rouge - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Couleurs - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Couleurs - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Les différentes teintes de rouge rappellent les briques de certains bâtiments du quartier.
Couleurs - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Bateau - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Bateau - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Le bâtiment se déploie sur quatre étages et ses formes arrondies lui donnent l'allure de la proue d'un bateau qui s'avance à l'angle de la rue.
Bateau - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Paupières - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Paupières - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
"Ces volets sont comme des paupières qui s'ouvrent et se ferment, et qui expriment également la vitalité et la vie des étudiants qui occupent ces logements", indique Brigitte Métra.
Paupières - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Belleville - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Belleville - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
La résidence est implantée dans le quartier populaire de Belleville, au nord-est de Paris.
Belleville - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Coursives - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Coursives - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
L'entrée des logements se fait par des coursives donnant sur un jardin vertical.
Coursives - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
62 chambres - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
62 chambres - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Le maître d'oeuvre avait demandé au moins 45 chambres : les équipes de l'architecte ont réussi à en construire 62, de 16 à 18 m2. Elles seront louées par le Crous (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) entre 407 et 428 euros.
62 chambres - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Convivialité - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Convivialité - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Le long de la coursive, des bancs ont été installés pour faciliter les échanges et la convivialité.
Convivialité - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Lumière - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Lumière - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Les larges baies vitrées laissent entrer la lumière naturelle.
Lumière - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Kitchenette - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Kitchenette - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Les premiers étudiants ont commencé à s'installer dans la résidence.
Kitchenette - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Salle d'eau
Salle d'eau - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Chaque logement possède sa salle d'eau privative.
Salle d'eau
Mobilier - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Mobilier - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Le mobilier a été conçu spécialement pour cette opération. Il est monté sur roulettes pour une plus grande modularité. Ses couleurs se marient avec le béton brut des murs, et rappellent également le rouge de la façade.
Mobilier - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Fenêtre - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Fenêtre - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Les lames sont entrouvertes.
Fenêtre - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Vue depuis la chambre
Vue depuis la chambre - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Les lames d'acier sont réglables à partir d'un système électrique. Elles peuvent être plus ou moins ouvertes pour laisser passer la lumière.
Vue depuis la chambre
Béton - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Béton - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Par endroits, on trouve même des motifs dans le béton, rappelant différents végétaux.
Béton - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Arrondi - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Arrondi - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
Certaines chambres présentent un volume arrondi. Là encore, la lumière est très présente.
Arrondi - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Dans la rue
Dans la rue - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
A quelques mètres de là, un autre bâtiment semble répondre à cette résidence...
Dans la rue
Echo - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Echo - résidence étudiante Belleville Brigitte Métra © MD - Batiactu
...au 88 de la rue de la Fontaine au roi, soit presque en face de la résidence de Brigitte Métra (qui se trouve au 91-95), l'architecte Laurent Niget a conçu une autre résidence étudiante, dont l'enveloppe fait écho à sa voisine.
Echo - Une résidence étudiante aux lames mobiles et colorées à Paris
Fiche technique
Programme : 62 logements étudiants, logement gardien (T3), espaces communs, local informatique et laverie Architectes : Métra & associés Maître d'ouvrage : Semidep Chefs de projet : Pascal Grasso et Gaël Le Nouenne (concours), Barbara Fetz (APS), Raphaëlle Goulet (APD), Gweltaz Keromnes (PRO-chantier) Equipe : Alexandra Tytgat, Cécile Rivière, Vanessa Stassi BET : Terrell Entreprise générale : Dutheil Sous traitants : Isobac (façades), Basle SAS (volets) Certification : Habitat et environnement Qualitel, Label THPE 2005 Surface : 1.950 m2 SHON Budget bâtiment : 3.940.000 HT démolition comprise (3.790.000 euros HT construction) - valeur marché décembre 2008 Budget mobilier (Crous) : 70.000 euros HT (valeur marché mai 2010)