Au milieu des gratte-ciel rectangulaires, une pyramide s'élevera dans le paysage de New York. Le projet de l'architecte Bjarke Ingels vient en effet d'être choisi par le promoteur Durst Fetner Residential, qui veut implanter en plein Manhattan un programme mixte constitué de 600 logements, de commerces et de loisirs. Le promoteur a été attiré à la fois par la forme architecturale, et par la qualité environnementale du bâtiment. "Le design est inventif, évocateur et unique", indique Hal Fetner, Pdg de Durst Fetner Residential. "Et la beauté de l'immeuble n'a d'égale que la fonctionnalité du design, qui préserve les panoramas existants tout en optimisant l'accès à la lumière naturelle et aux vues sur la rivière Hudson". Selon l'endroit où ils seront dans la ville, les New-Yorkais n'auront pas la même vision du bâtiment, puisque sa forme change en fonction du point de vue. Depuis le West Side Highway, on verra plutôt une pyramide un peu difforme, alors que vu de la 58e rue Ouest, l'immeuble prendra l'apparence d'une flèche qui s'élance dans le ciel. L'espace extérieur, tel une grande terrasse, sera visible depuis la rue et formera une extension, à un niveau surrélevé, du jardin adjacent où commence le parc de la rivière Hudson. Cette terrasse légèrement inclinée est pourtant conçue pour être protégée de la rue, et offrir une intimité aux habitants des appartements ayant un balcon sur cette surface.

Evoluer avec la ville

Quant à l'enveloppe de la pyramide, elle dessine comme un mur blanc où seraient incrustées, telles des briques, des baies vitrées de manière à faire entrer la lumière naturelle à chaque niveau, dans tous les appartements. Pour profiter de cette lumière et de la vue sur la ville et la rivière, l'architecte a également introduit de nombreux balcons. Ceux-ci ont une double fonction, puisqu'ils doivent permettre, en outre, de créer une interaction entre les habitants de la pyramide et ceux du quartier. "New York est en constante et rapide évolution pour devenir une ville plus verte et plus agréable à vivre", observe Bjarke Ingels. "La transformation du front de mer de la rivière Hudson en grands parcs, l'effort de plantation d'un millier d'arbres, la piétonisation de Broadway et la création de pistes cyclables encore plus nombreuses que dans ma ville natale de Copenhague sont autant de preuves de l'apparition d'oasis urbaines à travers la ville".