La maquette du futur musée de Rabat, au Maroc, en dit long sur la thématique des expositions qui y seront montrées. Le fin squelette de dinosaure imaginé par les architectes associés d'Archi5 et OKA abritera, dès 2014, les collections du musée national d'archéologie et des sciences de la terre. Visite.
Vu du ciel, le futur musée de Rabat ressemble au squelette d'un dinosaure que les archéologues viendraient de découvrir, encore à demi enfoui dans le sable. C'est l'idée qui a germé dans la tête de l'architecte Jacques Sebbag, qui vient de remporter avec son agence Archi5 en association avec OKA la réalisation du musée national d'archéologie et des sciences de la terre, au Maroc. Au-delà du bâtiment, c'est plutôt un système que l'équipe a voulu faire sortir de terre.
"Nous avons mis l'accent sur les parcours, pour créer une sorte d'écrin pour ce musée", indique Jacques Sebbag.
Le site retenu pour ce musée est extrêmement en pente, avec un dénivelé allant jusqu'à 10 mètres, et l'une des règles d'urbanisme voulait que les bâtiments ne dépassent pas 15 mètres de hauteur. Prenant en compte ces contraintes, et pour inscrire le musée en lien avec les thématiques qui y seront exposées, les architectes ont opté pour un ancrage dans la terre,
"au plus près du terrain, de sa topographie, de l'archéologie". Ne pas construire un musée trop haut et trop massif visuellement était aussi un parti pris afin de préserver l'harmonie visuelle avec le Pavillon Lyautey, seule construction déjà présente sur le terrain.
L'entrée du bâtiment se fait en profondeur, une manière de plonger le visiteur dès la première minute dans l'univers des sciences développées ici, et le système d'arches et de petites lamelles reproduit le squelette de dinosaure émergent du sol. Chaque arche intègre la majorité de la partie technique du bâtiment, pour laisser à l'intérieur de plus grands espaces. De l'extérieur, les différentes lamelles, disposées de manière décalée, permettent de relier le bâtiment au parc et le parc au bâtiment. Le parc entourant le musée est structuré en trois jardins, qui s'inscrivent ainsi dans la continuité des espaces d'exposition. Il y a le jardin de représentation, le jardin arabo-mauresque et le jardin ludique. La lumière capturée au sud par les motifs arabo-mauresques dessinés par des cellules photovoltaïques est utilisée pour produire de l'énergie.
"Par la sobriété du projet, la pérennité de l'architecture, la conception environnementale, une plastique simple et durable est créée. Elle est un support sobre et fait ressortir toute la richesse et la diversité des collections exposées. Elle est un support didactique pour la diffusion des connaissances universelles et de la culture marocaine", explique l'agence Archi5. La livraison du projet, qui comprend également la réhabilitation du Pavillon Lyautey, est prévue pour février 2014.
Plan de situation et plan masse
Plan de situation et plan masse - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - Luxigon
Le musée national marocain d'archéologie et des sciences de la terre sera construit à Rabat, par les architectes associés Archi5 et OKA.
Plan de situation et plan masse
Maquette - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Maquette - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - FM Product
Vu du ciel, le futur musée de Rabat ressemble au squelette d'un dinosaure que les archéologues viendraient de découvrir, encore à demi enfoui dans le sable.
Maquette - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Futur musée - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Futur musée - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - FM Product
Le projet, totalisant près de 25.000 m2 SHON, sera livré début 2014.
Futur musée - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Coupes - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Coupes - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - Luxigon
Le site retenu pour ce musée est extrêmement en pente, avec un dénivelé allant jusqu'à 10 mètres, et l'une des règles d'urbanisme voulait que les bâtiments ne dépassent pas 15 mètres de hauteur.
Coupes - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Plans de niveaux et axonométrie
Plans de niveaux et axonométrie - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - Luxigon
Plans de niveaux et axonométrie
Lamelle - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Lamelle - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - Luxigon
De l'extérieur, les différentes lamelles, disposées de manière décalée, permettent de relier le bâtiment au parc et le parc au bâtiment.
Lamelle - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Jardins - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Jardins - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - Luxigon
Le parc entourant le musée est structuré en trois jardins, qui s'inscrivent ainsi dans la continuité des espaces d'expositions. Il y a le jardin de représentation, le jardin arabo-mauresque et le jardin ludique.
Jardins - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Lumière - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Lumière - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - Luxigon
Les différents niveaux des arches, les patios et les ouvertures sur jardins créent des ambiances lumineuses.
Lumière - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Vue nocturne - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains
Vue nocturne - musée archéo Rabat © Archi5 - OKA - Luxigon
Vue nocturne - Un musée d'archéologie enfoui dans des jardins marocains