Les villes s'unissent pour l'avenir des cathédrales

    Publié le 7 octobre 2013 par Sébastien Chabas
    Cathédrale de Quimper
    Cathédrale de Quimper © Ville Quimper.
    Réunies à l'Ecole du Louvre à Paris pour un colloque intitulé "La Cathédrale dans la Ville", 30 villes dotées d'une cathédrale ont décidé de se regrouper en réseau aux côtés de conservateurs du patrimoine, architectes, urbanistes et historiens. Objectif : "Valoriser au mieux cet édifice majeur du patrimoine architectural et historique". Décryptage avec Bernard Poignant, maire de Quimper, dont la cathédrale a connu vingt ans de restauration.
    Restauration des cathédrales, attractivité touristique, dialogue entre l'État - le plus souvent propriétaire des cathédrales- , l'Église, affectataire et le maire, "dépositaire", ont été autant de thèmes abordés, le 25 septembre dernier, à l'occasion du colloque intitulé "La Cathédrale dans la ville", organisé par la Fédération des villes moyennes (FVM).
    "La cathédrale est, en effet, pour de nombreuses villes du territoire, le monument le plus visible dans le cœur de ville, et souvent le plus visité", nous explique Bernard Poignant, maire de Quimper (Finistère) dont la cathédrale Saint Corentin du 13ème siècle a connu vingt ans de restauration, de 1989 à 2009. C'est pourquoi il était important de créer un 'réseau des villes cathédrales' pour fédérer les communes françaises possédant un tel édifice sur leur territoire." Désormais, 30 villes dotées d'une cathédrale ont décidé de se regrouper en réseau aux côtés de conservateurs du patrimoine, architectes, urbanistes et historiens.
    "Un coup de projecteur du savoir-faire des artisans"
    "Il s'agit, en effet, de nous unir avec eux pour obtenir un maximum de financements pour l'entretien et la rénovation des cathédrales et de leurs abords, mais aussi de leur donner une visibilité, poursuit le maire socialiste de Quimper. C'est aussi l'occasion de solliciter l'État pour qu'il fasse son travail, c'est-à-dire qu'il achève les restaurations. Les dotations de l'État sont, en effet, stabilisées." Et d'ajouter : "C'est pourquoi, la rénovation d'une cathédrale est un coup de projecteur qui mobilise le savoir-faire des artisans de la pierre, du verre, du fer et du vitrail."
    En France, dans un contexte où 188 communes disposent d'une cathédrale, 88 sont parmi elles, propriétés de l'État et 79 des communes -notamment des cathédrales d'anciens diocèses désormais rattachés à un autre siège épiscopal, comme à Noyon (Oise). "Les autres appartiennent à diverses collectivités territoriales, voire à l'Église pour les plus récentes, comme à Évry, en région parisienne", explique Bernard Poignant.

    Valoriser les alentours de l'édifice

    Au final, quel que soit le propriétaire, ces édifices font l'objet durant leur étape de restauration, de travaux d'aménagement, avec une place ou un parvis pour mettre en valeur "l'esthétique de la cathédrale". Car, selon l'élu breton , "les questions de restauration se posent au maire, notamment en ce qui concerne les alentours de l'édifice. Par exemple, à Quimper, les importants travaux à la charge de la commune réalisés entre 1995 et 1998 ont contribué à un meilleur cœur de ville."
    "Les habitants sont très attachés à leur cathédrale, même s'ils ne sont pas catholiques", conclut Bernard Poignant. Ainsi, nous comptons sur ce réseau 'convivial' des villes-cathédrales pour fédérer les communes françaises possédant un tel édifice sur leur territoire."
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