Malika et Enrico Casimirri, couple d'hôtelier italien, ont eu, il y a six ans, un véritable coup de cœur pour l'hôtel Arès. Il faut dire que l'établissement possédait - et possède toujours d'ailleurs - de nombreux atouts : il est en effet logé dans un bel immeuble haussmannien datant du début du XXe siècle et situé à Paris, en plein cœur du quartier de la Motte Picquet Grenelle, à deux pas de la Tour Eiffel. "Nous avons immédiatement été séduits par son emplacement, son architecture extérieure et la taille des chambres", confie Enrico Casimirri. Seulement voilà : le couple ne se reconnaît pas du tout dans la décoration existante et n'imagine pas y accueillir des clients. Il entreprend donc, en collaboration avec un cabinet d'architectes, de rénover complètement les parties communes de l'établissement et ses quarante chambres. "Nous voulions créer une ambiance chaleureuse, des décors, entre classicisme et modernité, qui durent dans le temps", précise le propriétaire des lieux.

Le souci du détail

L'hôtel Arès se dresse fièrement dans la petite rue calme du Général de Larminat. Un quartier tellement paisible que l'on en oublierait presque être en plein cœur de Paris. Dès l'entrée, les visiteurs ont droit à quelques surprises : les murs ont été peints en noir laqué et une immense mosaïque, l'un des rares éléments d'origine ayant été conservé, se trouve sous leurs pieds. Depuis ce vestibule, on accède, à droite, à la réception, pièce dans laquelle trône, pour accueillir les clients, un meuble en cuir capitonné de la marque italienne Poltrona Frau, et un lustre Baccarat Mille et une Nuits. A gauche, les propriétaires ont décidé de jouer la carte des contrastes, avec un salon entièrement blanc. Les pièces de mobilier, la plupart importées d'Italie, se distinguent par leur raffinement et leur élégance. : le bar malle Isidoro, un canapé et des fauteuils Kennedy Poltrona Frau, le tout complété par deux luminaires FontanaArte. Quelques pas plus loin, le visiteur se retrouve plongé dans l'ambiance "So British" d'un petit salon anglais puis dans la salle des petits déjeuners, très appréciée par les clients en quête d'intimité. Là encore, aucun détail n'a été laissé au hasard. Au sol : du marbre noir incrusté de motifs floraux argentés. Sur les murs : des sculptures blanches en forme de fleurs réalisées par l'artiste Catherine Fiocconi, sans oublier des tables en verre sablé avec application de feuilles de palladium.  

Une suite avec vue sur la Tour-Eiffel

Les mêmes fleurs blanches aux dimensions hors norme habillent les parois des escaliers et guident, par conséquent, les clients jusque dans leurs chambres. L'établissement compte quarante chambres de 12 à 26 m2, parmi lesquelles deux suites, réparties sur sept niveaux. La décoration de chacune se décline autour d'une seule et même couleur : vert, turquoise, noir, or, bordeaux... Seul point commun à toutes les chambres : les salles de bain ornées d'un carrelage mosaïque Versace. Au septième et dernier étage, les escaliers débouchent sur les deux suites de l'établissement. En haut, le spectacle vaut le détour ! Les suites offrent une vue dégagée sur le haut de la Tour Eiffel. Pour pouvoir en profiter comme il se doit, l'une des suites a même été équipée d'un lit rond pivotant de deux mètres de diamètre. Le soir, une fois dans les draps, les occupants peuvent se laisser bercer par les scintillements de la dame de fer. Un petit plaisir à 450 euros la nuit !