De Chypre à Singapour, en passant par le Liban et le Bangladesh, neuf projets ont reçu le prix Aga Kahn d'architecture 2007. Cette édition a été particulièrement marquée par l'importance des collaborations entre les différents acteurs des projets, au service de concepts architecturaux emblématiques des sociétés musulmanes. Palmarès.
"L'essentiel du prix est d'examiner, d'analyser, de comprendre et de tenter d'influencer la dynamique de changements physiques dans les sociétés islamiques" , expliquait Son Altesse l'Aga Kahn lors de la remise du prix d'architecture qui porte son nom, début septembre.
"Notre volonté et notre aspiration sont de faire preuve d'assez d'humilité pour comprendre les mutations en cours et chercher à les influencer pour offrir un meilleur environnement aux générations futures".
Le prix triennal Aga Kahn d'architecture a récompensé 9 projets lors de sa dernière cérémonie au début du mois, à Kuala Lumpur, en Malaisie. Créé il y a 30 ans par Son Altesse l'Aga Kahn et le Trust Aga Kahn pour la culture, ce prix récompense l'excellence en architecture dans les sociétés musulmanes. Il s'agit de reconnaître et d'encourager les concepts architecturaux les plus en phase avec les besoins des sociétés musulmanes.
Les disciplines mises en lumière sont aussi variées que l'habitat social, l'amélioration du cadre de vies communautés, l'architecture contemporaine, la restauration, la préservation des sites ou encore la protection de l'environnement bâti.
Echanges et collaborations
Le prix Aga Kahn est doté de 500.000 dollars. Les neufs projets gagnants, achevés au cours des trois dernières années, sont variés et comprennent une tour résidentielle à Singapour, la réhabilitation d'une ville fortifiée à Chypre ou encore la conception d'une école primaire au Bangladesh.
Parmi les lauréats, on retrouve entre autres Lord Norman Foster et son cabinet Foster + Associates , qui ont reçu le prix pour le projet de l'université de technologies Petronas, en Malaisie. Avec le palmarès 2007, le jury a particulièrement mis en valeur
"la signification des collaborations et des échanges d'idées" entre les architectes, les artisans, les gouvernements, les agences internationales de développement, les clients, et les usagers.
Pour voir les projets gagnants, cliquez sur suivant.
Le jardin Samir Kassir
Jardin Samir Kassir archi islam © Géraldine Bruneel
Beyrouth, Liban
Client : Solidere (Société Libanaise de Développement et Reconstruction)
Architecte: Vladimir Djurovic Landscape Architecture
Construction Novembre 2002 - Mai 2004
«Espace serein et contemplatif au centre de Beyrouth, le Jardin Samir Kassir est un espace accueillant au sein du tissu urbain et du centre d'affaire à l'allure frénétique. Deux ficus historiques procurent de l'ombre au centre de l'espace et un bassin réfléchissant dont l'eau cascade sur les bords marque la limite avec la rue. Le bassin est flanqué d'une part d'une plateforme de bois encastrée autour des troncs des ficus, et d'autre part, sur le côté ouest, d'un banc de pierre. Les côtés du site sont bordés de parterres de prunier nains du Natal (carissa macrocarpa), une plante à faible besoin hydrique et connue pour son feuillage vert foncé, ses fleurs étoilées et ses baies rouges produites tout au long de l'année.»
Le jardin Samir Kassir
Artefact urbain - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
jardin samir kassir 2 © GTZ
«Grâce à une approche rigoureuse et une économie d'éléments et de langage, le Jardin Samir Kassir apparait comme un artefact urbain de haute qualité, un décalage évident dans le rythme de la ville. Il épouse les conditions spatiales et l'infrastructure du lieu avec une économie de mouvement. Dans une région où la discipline n'est encore pas très bien implantée, les paysagistes essayent de développer certains classiques, tels que les jardins tropicaux, à l'anglaise, ou à la française, qui ne sont pas du tout appropriés au ni contexte visuel ni environnemental. Dans sa conception visuelle, dans son usage parcimonieux des matériaux et des formes et dans la qualité de ses détails, ce jardin indique clairement une nouvelle direction pour l'architecture paysagère.»
Artefact urbain - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
Réhabilitation de la ville de Shibam
Réhabilitation de la ville de Shibam © Anne De Henning
Shibam, Province d'Hadhramaut, Yémen
Clients : Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique (BMZ); Ministère de la Culture, Yémen; Communauté locale, Shibam
Architectes : GTZ Bureau Technique et GOPHCY
Fin des travaux : 2005 (nouvelle phase en cours)
«La Réhabilitation de la Ville de Shibam fait partie d'un projet dont l'objectif est la préservation de ce lieu unique comme une communauté vivante et dont les restaurations architecturales sont intégrées au sein de structures économiques et sociales. En tant que monument urbain, Shibam revêt une importance architecturale internationale, bien que le moteur originel de la réhabilitation ne soit pas la préservation des bâtiments mais plutôt la création d'une nouvelle économie et de structures sociales pour redynamiser la ville.»
Réhabilitation de la ville de Shibam
Shibam - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
Shibam 2 archi islam © Anne Henning
«Durant deux décennies, un certain nombre d'agences et de particuliers ont investi du temps et des ressources, non seulement pour préserver l'héritage urbain et architectural de la vieille ville de Shibam, mais aussi pour parvenir à créer une alternative viable à l'architecture de masse établie dans nombre de pays économiquement faibles. En restaurant environs 200 maisons et en développant des activités sociales, le Projet de Développement Urbain a contribué à faire de cette ville une communauté vivante plutôt qu'un artefact historique, figé dans le temps.»
Shibam - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
Marché central de Koudougou
Marché central de Koudougou archi islam © Laurent Séchaud
Koudougou, Burkina Faso
Client: Municipalité de Koudougou
Architecte: Agence Suisse de Développement et de Coopération (SDC)/Laurent Séchaud
Construction Janvier 2001 - Juin 2005
«L'impact du Marché Central de Koudougou est double: à l'échelle urbaine, il renforce et améliore le tissu urbain d'une ville moyenne, apportant un espace civique monumental pour les échanges sociaux et commerciaux. Au niveau de la construction elle-même, il introduit des améliorations simples et
facilement intégrées dans l'utilisation qui est faite de la terre stabilisée - matériau traditionnel qui dévoile là tout son potentiel esthétique et environnemental. Par l'usage de blocs de terre compressée, le Marché Central ne démontre pas seulement ses grandes performances en terme de climat, mais expose comment un matériau simple comme la terre stabilisée peut être utilisé pour réaliser un langage sophistiqué de voutes, dômes et arches. Le Marché Central est le troisième de ce type construit sous l'égide de l'Agence Suisse de Développement et de Coopération (SDC) en collaboration avec le Programme de Développement des Villes Moyennes du gouvernement du Burkina Faso, dont le but est de renforcer les villes de taille moyenne par la construction d'infrastructure commerciales.»
Marché central de Koudougou
Koudougou - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
Koudougou 2 archi islam © Laurent Séchaud
«La réalisation d'un prototype grandeur nature a facilité la communication entre les différents intervenants, tout en permettant un affinement du design, le développement de techniques de construction innovantes et la formation des maçons locaux. Plus qu'un élément de l'infrastructure d'une ville moyenne, ce projet est le résultat d'un réel processus participatif qui a impliqué toute la communauté dans le choix du site, le design et la construction du marché. Avec des moyens simples, ce projet a créé un espace civique monumental dédié aux rencontres et aux échanges.»
Koudougou - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
Université de technologies de Petronas
petronas universite archi islam © Patrick Bingham-Hall
Bandar Seri Iskandar, Tronoh, Malaisie
Client : Institut de Technologie Petronas
Architectes : Foster + Partners, GB et GDP Architects Sdn Bhd, Malaisie
Construction Janvier 2002 - Janvier 2004
«Située sur un terrain vallonné et forestier à 300 km au nord de Kuala Lumpur, l'Université de Technologies Petronas est une réponse adapté au type de paysage et de climat de la péninsule de Malaisie. En terme d'échelle, sa géométrie radiale tient plus de l'aménagement urbain que de la construction conventionnelle. Un toit aux formes arrondies et soutenu par des colonnes de métal épouse les formes du site, protège les espaces de déplacement et crée des zones bien définies pour les interactions sociales et la circulation. Afin de préserver la topographie naturelle du lieu, les bâtiments académiques se déroulent au pied d'une série de petites collines, et vus d'ensemble, les auvents de l'université font écho à la canopée de la forêt environnante.»
Université de technologies de Petronas
Pétronas - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
petronas 2 archi islam © Nigel Young
«Plusieurs aspects font la spécificité de ce projet. Tout d'abord, sa configuration de prototype, une forme constituée par un auvent sous lequel sont insérées des boites, est une réinterprétation contemporaine de la métaphore qu'est l'architecture tropicale - un parasol qui offre une protection contre le soleil et la pluie.
Deuxièmement, le bâtiment crée des zones bien définies pour les interactions sociales et la circulation sous les auvents. Cette architecture emblématique de haute technologie est parfaitement appropriée à une université scientifique dans un pays au développement rapide.
Troisièmement, l'intégration attentive de ce complexe éducatif dans le paysage environnant se fait de manière ingénieuse, en déroulant le bâtiment au pied d'une série de petites collines.
Et quatrièmement, c'est un usage exemplaire d'une approche du design architectural qui va au-delà du diagramme. Le design a été mené jusqu'à l'achèvement avec des détails méticuleux, de la rigueur et de la persistance. Il pose de nouveau standard en termes de qualité de construction sans pour autant engendrer des coûts démesurés. Dans l'ensemble, le Jury a trouvé ce design instructif, esthétiquement satisfaisant et technologiquement novateur.»
Pétronas - L'architecture islamique récompensée par le prix Aga Kahn
Restauration du complexe Amiriya
Restauration du complexe Amiriya © Reda Gunay
Al Maydan, Rada, Yémen
Client : Gouvernement du Yémen, Organisation
Générale des Antiquités, Musées et Manuscrits (GOAMM)
Conservateurs : Selma Al-Radi, Yahya Al-Nasiri
Construction Mai 1986 - Septembre 2005
«Le complexe Amiriya a été construit au début du 16ème siècle par le dernier maîter du Yémen Tahirid, Amir Ibn `Abd Al-Wahab. Il est constitué d'un hall de prière peint et ornementé, d'une madrasa et des appartements privés du sultan.
Au début des années 1980, l'Amiriya était dans un état de conservation déplorable. Toute restauration classique aurait eu un coût démesuré, mais le directeur du projet a su définir une philosophie de restauration du complexe Amiriya qui fait un usage pragmatique des méthodes de construction locales, employant les tailleurs de pierre locaux, les artisans et les matériaux locaux.»
Restauration du complexe Amiriya
Restauration du complexe Amiriya
Restauration du complexe Amiriya 2 © Anne De Henning
«L'Amiriya, extraordinaire à la fois par son architecture et ses décorations, représente un des plus riches et des plus complexes style islamique créé par l'architecture du Yémen. Il y a vingt-cinq ans, le bâtiment était dans un état de conservation déplorable. Il est aujourd'hui complètement restauré grâce à un projet remarquable qui a permis de redécouvrir et de revitaliser des techniques de construction et d'ornementation alors perdues, telles que la restauration de stucs taillés, de riches murs peints à tempera et la renaissance des ateliers de quads, les enduits lisses et imperméables typiques de l'architecture yéménite.
Ce projet a permis la formation de plus de 500 artisans et artistes dont nombre d'entre eux travaillent désormais à la restauration d'autres bâtiments au Yémen, parmi lesquels un des précédents gagnants du Prix d'Architecture Aga Khan, la Mosquée Al-Abbas. Cet effort a eu pour conséquence de valoriser de manière significative la restauration et la conservation au Yémen, où de nombreuses architectures majeures ont besoin d'être sauvegardées. Le Prix a été décerné en reconnaissance du travail des artisans, de la vision et de la persistance des personnes qui ont mené ce projet à bien.»
Restauration du complexe Amiriya
Tour résidentielle Moulmein Rise
Tour résidentielle Moulmein Rise archi islam © Tim Griffith
No.I Moulmein Rise, Singapour
Client : UOL Development Pte Ltd, Singapour
Architectes : WOHA Architects / Wong Mun Summ, Richard Hassell
Construction Avril 2001 - Mai 2003
«Ceci pourrait être un classique immeuble résidentiel sous les tropiques. Mais sa particularité réside dans l'emprunt fait aux habitations vernaculaires de stratégies à faible consommation d'énergie pour contrôler le climat au lieu d'utiliser les moyens mécaniques habituels. Les fenêtres traditionnelles, adaptées à la mousson grâce à une ouverture verticale laissent passer l'air mais pas la pluie, et sont ainsi incorporées dans le design de cet immeuble de vingt-huit étages.
L'orientation, l'arrangement intérieur, les débords, la ventilation, l'ombre et les ouvertures sont ici appliqués de manière tout à fait contemporaine. Toutes les contraintes, aussi bien celles du site, que celles du climat, des technologies, de la régulation immobilière, des entrepreneurs et des usagers ont toutes été prises en compte et incorporées dans un ensemble de stratégies pour élever ce design à son plus haut niveau. Un système modulaire régule toute la dimension architecturale, depuis la hauteur entre chaque étage jusqu'au plus petit détail.»
Tour résidentielle Moulmein Rise
Tour résidentielle Moulmein Rise
Tour résidentielle Moulmein Rise 2 © Albert K S Lim
«Cette architecture a reçu un Prix pour la réponse créative qu'elle apporte à la question des gratte-ciels d'habitation. Dans un domaine où les éléments attractifs sur les façades tendent à prendre plus de valeur que la qualité spatiale, le design offre ici une alternative qui prend en compte le climat, les rapports d'espaces, les contraintes liées au site, le style de vie et les intérêts en terme de bénéfice. En transformant les diverses contraintes en un guide didactique du design, les architectes ont su définir un produit sensiblement différent de la norme du marché immobilier.»
Tour résidentielle Moulmein Rise
Ambassade Royale des Pays-Bas
Ambassade Royale des Pays-Bas archi islam ethiopie © Christian Richters
Addis-Abeba, Ethiopie
Client: Ministère des Affaires Etrangères, Pays-Bas
Architectes: Dick van Gameren et Bjarne Mastenbroek
Construction Décembre 2002 - Avril 2006
«L'Ambassade Royale des Pays-Bas se trouve dans la périphérie urbaine au sud d'Addis-Abeba, au milieu une forêt d'eucalyptus. Le principe de base des architectes était de préserver et de respecter la topographie des lieux tout en satisfaisant aux exigences fonctionnelles d'une ambassade en activité. Ils ont pris soin de maintenir les contours du paysage et de ne pas déranger ni la flore ni la faune.
Le bâtiment principal, un long volume horizontal, coupe à travers le terrain en pente sur un axe est-ouest. Les murs, le sol et les plafonds, de la même couleur ocre que la terre d'Ethiopie, sont uniformément composés de ciment, créant un effet de grotte et rappelant l'architecture éthiopienne de pierre taillée. Par contraste, le toit plat avec son réseau de bassins superficiels rappelle le paysage aquatique hollandais.»
Ambassade Royale des Pays-Bas
Ambassade Royale des Pays-Bas en Ethiopie
Ambassade Royale des Pays-Bas en Ethiopie 2 © Christian Richters
«Avec une organisation simple et ouvertement contemporaine des espaces, l'Ambassade des Pays-Bas à Addis-Abeba dépasse les contraintes de sécurité et de surveillance habituellement associées à la construction d'un tel bâtiment, tout en s'intégrant dans le paysage d'une forêt d'eucalyptus pour créer une relations nouvelle et inattendue avec le site. Cette architecture massive, à la fois archaïque et moderne, doit autant à la culture musulmane, chrétienne et locale qu'à son pays d'origine.»
Ambassade Royale des Pays-Bas en Ethiopie
Réhabilitation de la ville fortifiée Nicosie
Réhabilitation de la ville fortifiée Nicosie © Hasan Huseyen
Nicosie, Chypre
Clients: Communautés grecques chypriotes et turques chypriotes de Nicosie
Architecte: Nicosia Master Plan Team
Fin des travaux: 1989 - en cours
«Depuis 1979, un effort remarquable a été mené par les représentants des communautés grecques et turques chypriotes de Nicosie pour régénérer la ville historique fortifiée et protéger son patrimoine architectural et urbain. Ce fut le premier projet conjoint, et le seul pendant longtemps, a être mené au niveau local par les deux communautés. Il représente un effort de longue haleine que les aléas de la politique n'ont pas même interrompu. Développé sous l'égide des Nations Unies, le programme est devenu un projet d'envergure dont l'objectif majeur est d'améliorer les conditions de vie des habitants de Nicosie.»
Réhabilitation de la ville fortifiée Nicosie
Réhabilitation de la ville fortifiée Nicosie
Réhabilitation de la ville fortifiée Nicosie 2 © Hasan Huseyen
«Les représentants des communautés grecques et turques chypriotes de Nicosie ont pris la décision de dépasser les tensions politiques et de renverser le déclin économique et physique de la ville grâce au catalyseur qu'est la restauration de la cité fortifiée historique. Au travers de cette initiative s'est développé un programme de réhabilitation dont l'objectif majeur est d'améliorer les conditions de vie des habitants de Nicosie.»
Réhabilitation de la ville fortifiée Nicosie
Ecole de Rudrapur
Ecole de Rudrapur archi islam © Birol K S Inan
Dinajpur, Bangladesh
Client: Dipshikha/ METI Société d'Education non-formelle, Formation et Recherche pour le Développement des Villages
Architectes: Anna Heringer and Eike Roswag
Construction Septembre 2005 - Décembre 2005
«Construite en quatre mois sans autre outil que leurs mains par les artisans locaux, les élèves, les parents d'élèves et les professeurs avec les experts venus d'Allemagne et d'Autriche, l'école primaire de Rudrapur, village du nordouest du Bangladesh, utilise les méthodes et les matériaux traditionnels de construction qu'elle adapte à une nouvelle forme. Les architectes, Anna Heringer, d'Autriche, et Eike Roswag, d'Allemagne, ont su adapter leurs capacités à celles des artisans locaux pour leur transmettre de nouvelles techniques, utilisables par la suite pour améliorer les standards d'habitation rurale.»
Ecole de Rudrapur
Ecole de Rudrapur
Ecole de Rudrapur 2 © Birol K S Inan
«Cette élégante école de deux étages dans le Bangladesh rural est le résultat d'une profonde compréhension des matériaux locaux ainsi que d'un rapport sincère avec les populations locales. Son innovation réside dans son adaptation aux méthodes traditionnelles et aux matériaux de construction pour créer d'agréables espaces lumineux ainsi que des espaces informels pour les enfants. Les matériaux issus de la terre, tels que le limon et la paille sont combinés avec des éléments plus légers tels que les branches de bambous et les cordes de nylon pour réaliser une construction dont la durabilité est exemplaire.
Cette solution de design n'est sans doute pas transposable dans d'autres parties du monde islamique, notamment en raison de son adaptation aux conditions locales. Cependant, cette approche - qui autorise l'émergence de nouvelles solutions de design grâce à la connaissance du contexte local et de ses techniques traditionnelles - permet clairement d'apporter une certaine fraicheur et de l'espoir en ce qui concerne les constructions durables de manière générale.»
Ecole de Rudrapur