Alors que Dubaï s'est retrouvée dans la tourmente en fin d'année, l'émirat tente de tirer un trait sur ses difficultés avec l'inauguration de Burj Dubaï, rebaptisé Burj Khalifa, du nom du chef de l'Etat de la Fédération des Emirats arabes unis, Cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, qui est venu en aide à Dubaï lors de la crise. "Les Emirats arabes unis réalisent aujourd'hui le plus haut bâtiment jamais construit de la main de l'homme (...) et cette grande réalisation mérite de porter le nom d'un grand homme. J'inaugure aujourd'hui Burj Khalifa", a indiqué le souverain Cheikh Mohammad. Culminant à 828 mètres et disposant de 160 étages, ce gratte ciel est le plus haut du monde devant Taipei 101, situé à Taïwan, qui se retrouve désormais relégué loin derrière avec ses 508 mètres.

Une flèche de verre et d'acier

Ce projet est l'œuvre de l'Américain Adrian Smith du bureau Skidmore, Owings and Merrill (SOM, basée à Chicago). L'obélisque d'acier et de verre, qu'il a imaginé, a englouti 330.000 m3 de béton et 31.400 tonnes de barres de fer. Au final, cette tour abritera, entre autres, des suites résidentielles, des bureaux, des piscines luxueuses, un centre de fitness, des restaurants, une bibliothèque et même un club de cigares ! Les visiteurs les plus curieux pourront profiter d'une vue panoramique au 124ème étage. Ce sont près de 12.000 personnes qui devraient loger ou travailler dans cette tour, dont les premiers occupants sont attendus dès février. Le géant immobilier et promoteur à la tête de cette immense construction, Emaar, évalue le coût de l'opération à 1,5 mds de dollars. L'édifice fait parti d'un programme urbain de 20 milliards de dollars reposant sur la construction d'un nouveau quartier "Downtown Burj Dubaï", composé de 30.000 appartements et du plus grand centre commercial du monde, le Dubai Mall.