37 sites classés monuments historiques en 2009

    Publié le 22 avril 2010 par P.P.
    Leur liste est parue au Journal officiel du 10 avril dernier : 37 sites ont obtenu leur classement aux Monuments historiques. Tandis qu'une centaine d'autres ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par décision du préfet de région. Découvrez trois bâtiments désormais classés : la Chaise-Dieu, le Château de Joyeux et l'Observatoire Camille Flammarion de Juvisy.
    La Fédération Patrimoine environnement (FNASSEM), regroupant les associations du patrimoine - associations loi 1901 qui, sur l'ensemble du territoire français, se consacrent à la sauvegarde et à la valorisation d'un patrimoine bâti ou des paysages qui l'environnent - s'en réjouit dans un communiqué : 37 bâtiments français ont été "élevés à la plus haute distinction nationale en 2009, le classement au titre des monuments historiques". "Dans chaque région, explique-t-elle, des commissions du patrimoine et des sites se sont réunies pour présenter le dossier des sites candidats, qui a ensuite été évalué par la commission nationale des monuments historiques pour une décision du ministre de la Culture." Leur classement a fait l'objet d'un texte publié au Journal officiel le 10 avril dernier.
    Cette distinction permet aux sites de bénéficier d'une protection rigoureuse, destinée à les préserver en l'état. Ainsi, notamment, sur tout site classé, tous les projets susceptibles de les modifier doivent être soumis à autorisation du ministre chargé des sites ou par le préfet. Et bien sûr, ils ne peuvent en aucun cas être détériorés ou détruits.
    Quant à l'inscription à l'inventaire des monuments historiques, dont ont bénéficié une centaine de sites à travers la France en 2009 - dont la liste apparaît également au Journal Officiel du 10 avril -, elle correspond à la "reconnaissance de l'intérêt d'un site qui justifie une vigilance particulière." "Lorsqu'un site est inscrit, explique ainsi le site internet de Patrimoine environnement, l'État intervient par une procédure de concertation en tant que conseil dans la gestion du site, par l'intermédiaire de l'architecte des Bâtiments de France qui doit être consulté sur tous les projets de modification du site. L'État peut cependant s'opposer à la destruction du site par la mise en instance de classement. La protection au titre des sites est une servitude d'utilité publique qui s'impose au plan local d'urbanisme. Les effets d'un site inscrit sont suspendus par l'institution d'une ZPPAUP."
    Découvrez en cliquant sur suivant trois bâtiments désormais protégés au titre de leur classement aux Monuments historiques : l'abbaye de la Chaise Dieu, le Château de joyeux et l'Observatoire de Camille Flammarion à Juvisy.

    Liste des 37 bâtiments classés en 2009

    :
    - le château de Joyeux (Ain) ;
    - l'abbaye de Vauclair (Aisne), pour son escalier d'accès ;
    - l'église du collège Jean-Franco, ancien couvent des Trinitaires, à Saint-Etienne de Tinée (Alpes-Maritimes) ;
    - les vestiges grecs du collège du Vieux-port, à Marseille (Bouches-du-Rhône) ;
    - l'Hôtel de ville de Saint-Jean-de -Losne (Côte-d'Or), pour son salon d'honneur ;
    - l'hôtel Alviset, à Besançon (Doubs) ;
    - la maison du 11-13 rue des changes, à Chartres (Eure-et-Loir) ;
    - la citadelle de Blaye ( Gironde) ;
    - les galeries souterraines de drainage de l'étang de Colombiers et Montady (Hérault) ;
    - l'ancienne résidence des évêques de Béziers, à Gabian (Hérault), pour sa grande salle avec son plafond peint ;
    - l'abbaye de la Chaise-Dieu, pour la quasi-totalité de ses bâtiments (Haute-Loire) ;
    - la grande et la petite salines, à Salins-les-Bains (Jura) ;
    - la machine soufflante de la fonderie de Fumel (Lot-et-Garonne) ;
    - l'ancien prieuré de Monsempron (Lot-et-Garonne) ;
    - le phare de Gatteville et l'ancien phare, sémaphore de Barfleur (Manche) ;
    - l'église Sainte-Barbe, à la Sentinelle (Nord) ;
    - la fosse 11-19 de l'ancienne Compagnie des mines de Lens, à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais) ;
    - la machine d'extraction de l'ancienne Compagnie des mines d'Ostricourt, à Oignies (Pas-de-Calais) ;
    - le Fort Libéria, à Villefranche-de-Conflent (Pyrénées-orientales) ;
    - le château de Froeschwiller (Bas-Rhin) ;
    - les écuries du Palais du Rhin de Strasbourg (Bas-Rhin) ;
    - le château de Faverney (Haute-Saône) ;
    - trois sites de carrières de meules de moulins à Fillinges, Rumilly et Viuz-en-Sallaz (Haute-Savoie) ;
    - le domaine du Bois des Moutiers, à Varengeville (Seine-Maritime) ;
    - la totalité du domaine national de Fontainebleau (Seine-et-Marne), pour ce qui n'était pas encore classé ;
    - les communs du château de Noyen (Seine-et-Marne) ;
    - le domaine national de Marly (Yvelines) ;
    - l'église Saint-Pierre-ès-liens de Nègrepelisse (Tarn) ;
    - l'Hôtel de ville de Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) ;
    - le château de Talmont-Saint-Hilaire (Vendée) ;
    - le théâtre de Châtellerault (Vienne) ;
    - les vestiges de l'église et du baptistère Saint-Jean mis au jour à Limoges (Haute-Vienne) ;
    - l'observatoire de Camille Flammarion, à Juvisy-sur-Orge (Essonne) ;
    - la bibliothèque pour enfants du 14 cité de la Plaine à Clamart (Hauts-de-Seine) ;
    - l'ancienne usine Clacquesin, à Malakoff (Hauts-de-Seine).
    37 sites classés monuments historiques en 2009

    L'abbaye de la Chaise-Dieu (Haute-Loire)

    L'abbaye de la Chaise-Dieu (Haute-Loire) - La Chaise-Dieu
    L'abbaye de la Chaise-Dieu (Haute-Loire) - La Chaise-Dieu © Paroisse Saint-Robert
    Perchée à 1.000 mètres d'altitude, La Chaise-Dieu est située entre les monts du Livradois et les monts du Velay, à la frontière du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire. A ses pieds, un petit village, dont sa magnifique église est devenue la paroisse. Ses origines remonte au XIe siècle, lorsque Robert de Turlande, crée à cet endroit un monastère appliquant la règle de Saint Benoît, comptant jusqu'à près de 300 moines. En 1095, le Pape Urbain II consacre solennellement l'église abbatiale.
    En 1344, Clément VI, alors Pape à Avignon, décide de faire reconstruire l'abbatiale et d'en faire un monument pour y abriter sa sépulture, travaux qu'il confie à l'architecte Hugues Morel. L'abbaye deviendra un important centre de pèlerinage durant tout le Moyen Âge et le restera jusqu'à la Révolution, où elle est alors fermée. Seule l'église abbatiale conserve son statut de lieu de culte. Depuis 1984, la communauté des frères de Saint-Jean s'y est installée. Ils proposent pour quelques logements pour des retraites.
    Le patrimoine est exceptionnel. Notez notamment la présence de 14 tapisseries dans le chœur de l'église - classées elles-mêmes aux monuments historiques depuis 1844 - et d'une fresque célèbre intitulée "La danse Macabre". La Chaise-Dieu est aussi le lieu d'un festival de musique classique renommé.
    Pour tout savoir sur la Chaise-Dieu, rendez-vous sur le site.
    L'abbaye de la Chaise-Dieu (Haute-Loire)

    Le Château de Joyeux (Ain)

    Château de Joyeux
    Château de Joyeux © Château de Joyeux
    A trente kilomètres de Bourg-en-Bresse, le château de Joyeux a été construit à partir du mi-XIXe siècle, par l'architecte Henri Duschesne pour un directeur de maison de soierie, Georges Meillet-Montessuy et sa femme. Passionnés de jardins et de parcs, de perspectives, de plantations, d'arbres rares, ils ont légués un fabuleux patrimoine. "Tout fut conçu, explique-t-on ainsi sur le site du château, en fonction du parc et des perspectives axées sur le paysage : terrasses, bouquets d'arbres, étangs, bois et à l'horizon les montagnes." Depuis, le château appartient toujours à des descendants de cette famille. Il rassemble aujourd'hui gîtes et maison d'hôtes et peut être également loué.
    Site du Château
    Château de Joyeux
    01800 Joyeux
    Le Château de Joyeux (Ain)

    L'observatoire de Camille Flammarion, à Juvisy-sur-Orge (Essonne)

    L'observatoire de Camille Flammarion
    L'observatoire de Camille Flammarion © Association des Amis de Camille Flammarion
    C'est un célèbre astronome du XIXe siècle, Camille Flammarion (1842-1925), fondateur de la Société Astronomique de France qui, recevant d'un admirateur cette bâtisse construite en 1730, la transforma en 1882 en observatoire. Lieu qui fit de la ville de Juvisy, un haut lieu de la recherche scientifique jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Le bâtiment comprend ainsi une coupole de 5 mètres de diamètre. Dans le parc, le scientifique fait installer une station de météorologie et de radio culture. Et constitue la bibliothèque de l'observatoire comprenant plus de 10.000 volumes, de Copernic, à Newton en passant par Galilée.
    Un patrimoine exceptionnel, dans un bâti qui l'est tout autant. La Société astronomique de France et l'association des Amis de Camille Flammarion s'occupe de le faire vivre avec la ville de Juvisy. La réhabilitation du bâtiment est en cours, notamment sa coupole, "envolée" lors de la tempête de décembre 2009.
    Retrouvez la passionnante histoire de l'observatoire de Camille Flammarion et les adresses des associations sur le site de la mairie de Juvisy.
    L'observatoire de Camille Flammarion, à Juvisy-sur-Orge (Essonne)
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