L'autoproduction fait de plus en plus d'adeptes © iStock-Valeriy_G
Réalisée en janvier 2022 dans un contexte post-crise sanitaire, la première édition de l'Observatoire Gamm vert de l'autoproduction visait à cartographier les pratiques des Français en matière de culture potagère, de fabrication de conserves, de compost ou d'engrais, ou encore d'élevage amateurs. Cette enquête avait révélé que l'autoproduction, à la croisée des aspirations et des contraintes sociétales, constituait un espace de solutions et d'expression privilégié.
Cette nouvelle étude de l'Observatoire Gamm vert de l'autoproduction vise à mesurer l'évolution de ces pratiques dans un contexte qui a radicalement changé.
L'étude de l'Observatoire Gamm vert de l'autoproduction, réalisée en ligne par L'ObSoCo du 12 au 25 avril 2024 auprès d'un échantillon de 4.000 Français amènent à un certain nombre de nouveaux constats.
Un engagement en progression
Même s'ils ne se considèrent pas forcément comme des "autoproducteurs", sept Français interrogés sur dix (70%) pratiquent au moins une activité d'autoproduction parmi les douze testées dans le cadre de cette enquête. Ce qui, par extrapolation, représente quelque 32 millions de Français, soit 3 points de plus qu'en 2022.
L'autoproduction confirme sa dynamique positive avec 13% de nouveaux pratiquants (soit 5,8 millions de Français) et 18% d'autoproducteurs qui ont diversifié leurs pratiques au cours des douze derniers mois. Les nouveaux producteurs sont plus jeunes, plus urbains, mais aussi plus modestes.
Les 12 activités d'autoproduction phares en France sont les suivantes : culture de légumes, culture de fruits, culture d'herbes aromatiques, élevage de poules, élevage d'abeilles, fabrication de compost, fabrication d'engrais verts, fabrication de purin, fabrication de conserves/bocaux de légumes, fabrication de conserves/bocaux de fruits, fabrication de conserves de viandes et fabrication de charcuterie.
Des motivations diverses
Parmi les motivations évoquées, celle qui arrive en tête pour 55% des répondants est la possibilité de manger des aliments bruts, frais (+9 points versus 2022). Pour 38% d'entre la seconde motivation consiste à réaliser des économies (38%) qui, sans doute du fait du contexte inflationniste, gagne une place par rapport à 2022 (+8 points). Enfin, la troisième motivation (36%) est de faire quelque chose de ses propres mains.
Et d'autres motivations qui renforcent l'attrait pour l'autoproduction et concourent à sa popularité : se détendre, se relaxer, préserver la biodiversité et l'environnement, éveiller ses enfants à certaines valeurs, être plus indépendant vis-à-vis des entreprises, etc.
Une pratique d'avenir
L'étude en témoigne, l'autoproduction dispose d'un réel potentiel de développement. En effet, plus on s'investit dans la pratique, plus on l'apprécie et plus on souhaite s'y investir davantage.
Ainsi, la part des pratiquants satisfaits par leur activité d'autoproduction ne cesse de croitre (67% soit +2 points par rapport à 2022), avec en particulier un noyau solide de « très satisfaits » qui est passé de 19% en 2022 à 22% en 2024.
De plus, 23% des pratiquants disent avoir intensifié leur activité depuis 2 ans. Quand 49% déclarent vouloir s'investir davantage dans leur pratique à l'avenir. Et 58% s'efforce d'améliorer leurs compétences et savoir-faire.
Cette nouvelle étude de l'Observatoire Gamm vert de l'autoproduction confirme que l'envie de produire soi-même est toujours présente et pour ceux qui le font déjà, que la pratique est source de satisfaction et de fierté.