Avant/après : décloisonnée, une cuisine transforme un deux-pièces

    Publié le 28 mars 2019 par Rouba Naaman-Beauvais
    Dans un appartement lyonnais, la cuisine fermée a perdu l'une de ses cloisons, s'ouvrant ainsi sur un salon rendu plus lumineux. Des claustras viennent apporter du caractère à ce deux-pièces contemporain.
    Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse. Un jeune couple, à la recherche d'un premier investissement immobilier, jette son dévolu sur un bel appartement de style canut. "Avant de s'installer, ils souhaitaient revoir la pièce à vivre et l'entrée, très cloisonnées", explique Camille Basse, interrogée par Maison à part.

    Objectif numéro un : illuminer le séjour ! "Les immeubles du quartier étant très rapprochés les uns des autres, la lumière avait du mal à pénétrer dans le salon", ajoute l'architecte d'intérieur. Une évidence consiste à déposer la cloison séparant le séjour de la cuisine, pour obtenir une grande pièce à vivre ouverte sur une entrée déjà large.

    Toute l'astuce, en revanche, a consisté pour Camille Basse à créer une harmonie dans cet espace en jouant avec le bois. Les claustras subtilement conçus et les lames de bois au plafond joue le rôle de fil rouge dans un intérieur devenu ultra chaleureux et accueillant. Découvrez cette transformation en images.
    Avant/après : décloisonnée, une cuisine transforme un deux-pièces

    Avant : une porte qui referme un salon plutôt étroit

    Avant, une pièce à vivre cloisonnée et sombre
    Avant, une pièce à vivre cloisonnée et sombre © Sabine Serrad

    Le salon était fermé par une porte vitrée, et séparé du salon par une classique cloison. Les deux pièces ne communiquaient donc que par le biais de l'entrée.

    Avant : une porte qui referme un salon plutôt étroit

    Après : une pièce à vivre spacieuse à la circulation facilitée

    Après, la pièce à vivre est beaucou plus lumineuse
    Après, la pièce à vivre est beaucou plus lumineuse © Sabine Serrad
    Camille Basse choisit de déposer la cloison et de créer ainsi une très grande pièce, où il est facile de circuler. "Cela a également permis d'installer une véritable table de repas, à la limite entre l'espace cuisine et la partie salon", précise l'architecte d'intérieur.
    Après : une pièce à vivre spacieuse à la circulation facilitée

    Avant : une séparation entre cuisine et salon qui coupe de la lumière

    Avant, une entrée sombre
    Avant, une entrée sombre © Sabine Serrad

    Comme souvent dans les appartements anciens, la cloison séparant la cuisine du salon empêche la lumière de circuler, notamment d'arriver jusqu'à l'entrée.

    Avant : une séparation entre cuisine et salon qui coupe de la lumière

    Après : l'entrée retrouve la lumière naturelle

    Après, une entrée lumineuse et optimisée
    Après, une entrée lumineuse et optimisée © Sabine Serrad
    Une fois la cloison déposée (et remplacée par un claustra), l'entrée est baignée de la lumière provenant pourtant de l'autre côté de l'appartement, de la fenêtre du salon !
    Après : l'entrée retrouve la lumière naturelle

    Deux claustras pour habiller la cuisine de bois

    Deux claustras et un placage bois au plafond de la cuisine
    Deux claustras et un placage bois au plafond de la cuisine © Sabine Serrad
    "La propriétaire souhaitait intégrer le bois dans cette nouvelle pièce à vivre, raconte Camille Basse. J'ai pensé à ces deux claustras, installés perpendiculairement l'un par rapport à l'autre, et reliés entre eux par un placage bois au plafond".

    Le résultat est chaleureux, mais également géométrique. La manœuvre a d'ailleurs nécessité l'intervention d'un artisan pointu : "la dépose de la cloison faisait disparaître l'interrupteur qui actionnait l'éclairage ; il a donc fallu faire passer les fils électriques dans le premier tasseau, le plus proche de l'entrée, qui est aussi le plus large".
    Deux claustras pour habiller la cuisine de bois

    Cacher l'électroménager derrière un claustra

    Des niches ont été aménagées dans les claustras
    Des niches ont été aménagées dans les claustras © Sabine Serrad
    Etant donnée la belle hauteur sous plafond (3m20 dans le salon et 2m63 dans la cuisine), il a été impossible de trouver des tasseaux de bois assez long pour créer les claustras. Camille Basse imagine alors des niches, qui permettent à la fois de contourner ce problème et de créer des rangements élégants.

    Le second claustra, sur lequel est adossée la table, cache intelligemment le réfrigérateur.
    Cacher l'électroménager derrière un claustra

    Avant : une cuisine mal conçue mais pleine de potentiel

    Avant, une cuisine mal conçue et peu pratique
    Avant, une cuisine mal conçue et peu pratique © Sabine Serrad
    "Il y avait beaucoup de décrochés dans la cuisine, on avait du mal à circuler", décrit Camille Basse. Elle choisit ainsi de changer le plan de travail pour optimiser l'espace disponible. Toutefois, pour des raisons budgétaires, elle conserve les blocs bas et les placards hauts blancs, et les déplace simplement.
    Avant : une cuisine mal conçue mais pleine de potentiel

    Après : une circulation plus simple dans la cuisine

    Après, une cuisine où l'on circule plus facilement
    Après, une cuisine où l'on circule plus facilement © Sabine Serrad
    Le plan de travail a été remplacé par un modèle en bois. Le décroché est moins important, ce qui permet de circuler plus facilement dans la pièce. La crédence, aux teintes douces et contemporaines, répond à l'une des attentes des propriétaires : un jeu autour des carreaux de carrelage hexagonaux.
    Après : une circulation plus simple dans la cuisine

    Avant : une salle de bains ouvrant sur l'entrée par une porte battante

    Avant, une salle de bains ouverte sur l'entrée
    Avant, une salle de bains ouverte sur l'entrée © Sabine Serrad
    La conception de l'appartement plaçait la salle de bains dans l'entrée, à côté des toilettes. Une disposition pas forcément optimale, mais que l'architecte d'intérieur n'a pas envisagé de changer, pour ne pas dépasser le budget imposé.
    Avant : une salle de bains ouvrant sur l'entrée par une porte battante

    Après : une salle de bains reliée visuellement à l'entrée

    Après, une salle de bains astucieusement associée à l'entrée
    Après, une salle de bains astucieusement associée à l'entrée © Sabine Serrad
    Toutefois, Camille Basse crée un lien visuel très malin entre cette salle de bains mal placée et l'entrée. Le sol, remplacé dans l'entrée et la cuisine par de la céramique effet béton ciré, est agrémenté de carrelage façon carreaux de ciment bleus. "J'ai habillé le tablier de la baignoire de ce même carrelage pour créer un rappel", explique l'architecte d'intérieur.
    Après : une salle de bains reliée visuellement à l'entrée

    Une alcôve habillée d'une verrière industrielle

    Une jolie verrière pour créer une alcôve fermée
    Une jolie verrière pour créer une alcôve fermée © Sabine Serrad
    L'alcôve, derrière le salon, d'une surface de 7 m2, offrait un joli coin pour un bureau. Camille Basse la referme d'une verrière noire qui reprend les codes du style industriel, cassant ainsi l'arche arrondie. "Cette verrière carrée apporte du contemporain, tranche avec le bois chaud, et reprend la linéarité des claustras", nous détaille-t-elle.
    Une alcôve habillée d'une verrière industrielle

    Un salon plus lumineux, plus chaleureux

    Un salon rendu lumineux et chaleureux
    Un salon rendu lumineux et chaleureux © Sabine Serrad
    En définitive, le salon est rendu plus lumineux et plus accueillant par ces changements structurels. L'architecte d'intérieur a même fait une jolie découverte pendant le chantier : un mur de pierre (ici, hors champ), mis à nu par hasard et conservé pour apporter encore plus de cachet.
    Un salon plus lumineux, plus chaleureux

    Une pièce rendue lumineuse par un décloisonnement

    La lumière provenant de la fenêtre circule mieux dans la pièce à vivre
    La lumière provenant de la fenêtre circule mieux dans la pièce à vivre © Sabine Serrad

    La pièce à vivre profite au maximum de la lumière provenant de la fenêtre du salon et de celle de la cuisine.

    Fiche technique :

    Décloisonnement d'une cuisine et transformation d'une pièce à vivre

    Maître d'ouvrage : privé
    Maître d'œuvre : Camille Basse
    Lieu : Lyon
    Surface : environ 50 m2
    Budget : 20.000 € (hors honoraires)

    Une pièce rendue lumineuse par un décloisonnement
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