Dans un appartement lyonnais, la cuisine fermée a perdu l'une de ses cloisons, s'ouvrant ainsi sur un salon rendu plus lumineux. Des claustras viennent apporter du caractère à ce deux-pièces contemporain.
Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse. Un jeune couple, à la recherche d'un premier investissement immobilier, jette son dévolu sur un bel appartement de style canut.
"Avant de s'installer, ils souhaitaient revoir la pièce à vivre et l'entrée, très cloisonnées", explique Camille Basse, interrogée par
Maison à part.
Objectif numéro un : illuminer le séjour !
"Les immeubles du quartier étant très rapprochés les uns des autres, la lumière avait du mal à pénétrer dans le salon", ajoute l'architecte d'intérieur. Une évidence consiste à déposer la cloison séparant le séjour de la cuisine, pour obtenir une grande pièce à vivre ouverte sur une entrée déjà large.
Toute l'astuce, en revanche, a consisté pour Camille Basse à créer une harmonie dans cet espace en jouant avec le bois. Les claustras subtilement conçus et les lames de bois au plafond joue le rôle de fil rouge dans un intérieur devenu ultra chaleureux et accueillant.
Découvrez cette transformation en images.
Avant : une porte qui referme un salon plutôt étroit
Avant, une pièce à vivre cloisonnée et sombre © Sabine Serrad
Le salon était fermé par une porte vitrée, et séparé du salon par une classique cloison. Les deux pièces ne communiquaient donc que par le biais de l'entrée.
Avant : une porte qui referme un salon plutôt étroit
Après : une pièce à vivre spacieuse à la circulation facilitée
Après, la pièce à vivre est beaucou plus lumineuse © Sabine Serrad
Camille Basse choisit de déposer la cloison et de créer ainsi une très grande pièce, où il est facile de circuler.
"Cela a également permis d'installer une véritable table de repas, à la limite entre l'espace cuisine et la partie salon", précise l'architecte d'intérieur.
Après : une pièce à vivre spacieuse à la circulation facilitée
Avant : une séparation entre cuisine et salon qui coupe de la lumière
Avant, une entrée sombre © Sabine Serrad
Comme souvent dans les appartements anciens, la cloison séparant la cuisine du salon empêche la lumière de circuler, notamment d'arriver jusqu'à l'entrée.
Avant : une séparation entre cuisine et salon qui coupe de la lumière
Après : l'entrée retrouve la lumière naturelle
Après, une entrée lumineuse et optimisée © Sabine Serrad
Une fois la cloison déposée (et remplacée par un claustra), l'entrée est baignée de la lumière provenant pourtant de l'autre côté de l'appartement, de la fenêtre du salon !
Après : l'entrée retrouve la lumière naturelle
Deux claustras pour habiller la cuisine de bois
Deux claustras et un placage bois au plafond de la cuisine © Sabine Serrad
"La propriétaire souhaitait intégrer le bois dans cette nouvelle pièce à vivre, raconte Camille Basse.
J'ai pensé à ces deux claustras, installés perpendiculairement l'un par rapport à l'autre, et reliés entre eux par un placage bois au plafond". Le résultat est chaleureux, mais également géométrique. La manœuvre a d'ailleurs nécessité l'intervention d'un artisan pointu :
"la dépose de la cloison faisait disparaître l'interrupteur qui actionnait l'éclairage ; il a donc fallu faire passer les fils électriques dans le premier tasseau, le plus proche de l'entrée, qui est aussi le plus large".
Deux claustras pour habiller la cuisine de bois
Cacher l'électroménager derrière un claustra
Des niches ont été aménagées dans les claustras © Sabine Serrad
Etant donnée la belle hauteur sous plafond (3m20 dans le salon et 2m63 dans la cuisine), il a été impossible de trouver des tasseaux de bois assez long pour créer les claustras. Camille Basse imagine alors des niches, qui permettent à la fois de contourner ce problème et de créer des rangements élégants.
Le second claustra, sur lequel est adossée la table, cache intelligemment le réfrigérateur.
Cacher l'électroménager derrière un claustra
Avant : une cuisine mal conçue mais pleine de potentiel
Avant, une cuisine mal conçue et peu pratique © Sabine Serrad
"Il y avait beaucoup de décrochés dans la cuisine, on avait du mal à circuler", décrit Camille Basse. Elle choisit ainsi de changer le plan de travail pour optimiser l'espace disponible. Toutefois, pour des raisons budgétaires, elle conserve les blocs bas et les placards hauts blancs, et les déplace simplement.
Avant : une cuisine mal conçue mais pleine de potentiel
Après : une circulation plus simple dans la cuisine
Après, une cuisine où l'on circule plus facilement © Sabine Serrad
Le plan de travail a été remplacé par un modèle en bois. Le décroché est moins important, ce qui permet de circuler plus facilement dans la pièce. La crédence, aux teintes douces et contemporaines, répond à l'une des attentes des propriétaires : un jeu autour des carreaux de carrelage hexagonaux.
Après : une circulation plus simple dans la cuisine
Avant : une salle de bains ouvrant sur l'entrée par une porte battante
Avant, une salle de bains ouverte sur l'entrée © Sabine Serrad
La conception de l'appartement plaçait la salle de bains dans l'entrée, à côté des toilettes. Une disposition pas forcément optimale, mais que l'architecte d'intérieur n'a pas envisagé de changer, pour ne pas dépasser le budget imposé.
Avant : une salle de bains ouvrant sur l'entrée par une porte battante
Après : une salle de bains reliée visuellement à l'entrée
Après, une salle de bains astucieusement associée à l'entrée © Sabine Serrad
Toutefois, Camille Basse crée un lien visuel très malin entre cette salle de bains mal placée et l'entrée. Le sol, remplacé dans l'entrée et la cuisine par de la céramique effet béton ciré, est agrémenté de carrelage façon carreaux de ciment bleus.
"J'ai habillé le tablier de la baignoire de ce même carrelage pour créer un rappel", explique l'architecte d'intérieur.
Après : une salle de bains reliée visuellement à l'entrée
Une alcôve habillée d'une verrière industrielle
Une jolie verrière pour créer une alcôve fermée © Sabine Serrad
L'alcôve, derrière le salon, d'une surface de 7 m2, offrait un joli coin pour un bureau. Camille Basse la referme d'une verrière noire qui reprend les codes du style industriel, cassant ainsi l'arche arrondie.
"Cette verrière carrée apporte du contemporain, tranche avec le bois chaud, et reprend la linéarité des claustras", nous détaille-t-elle.
Une alcôve habillée d'une verrière industrielle
Un salon plus lumineux, plus chaleureux
Un salon rendu lumineux et chaleureux © Sabine Serrad
En définitive, le salon est rendu plus lumineux et plus accueillant par ces changements structurels. L'architecte d'intérieur a même fait une jolie découverte pendant le chantier : un mur de pierre (ici, hors champ), mis à nu par hasard et conservé pour apporter encore plus de cachet.
Un salon plus lumineux, plus chaleureux
Une pièce rendue lumineuse par un décloisonnement
La lumière provenant de la fenêtre circule mieux dans la pièce à vivre © Sabine Serrad
La pièce à vivre profite au maximum de la lumière provenant de la fenêtre du salon et de celle de la cuisine.
Fiche technique :
Décloisonnement d'une cuisine et transformation d'une pièce à vivre
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : Camille Basse
Lieu : Lyon
Surface : environ 50 m2
Budget : 20.000 € (hors honoraires)
Une pièce rendue lumineuse par un décloisonnement