Présents dans les literies en plus ou moins grande quantité, les acariens, parce qu'ils produisent des substances allergènes, peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé : allergies, crises d'asthme... Peut-on limiter leur prolifération alors qu'on ne les voit pas ? Réponse : oui ! Découvrez comment...
On ne les voit pas à l'œil nu et pourtant, ils sont là, tout près de nous et peuvent nuire à notre santé. Les acariens, de drôles de petites bêtes qui se nourrissent de squames humaines ou animales et qui prolifèrent dans nos literies en y produisant des allergènes qui sont susceptibles de se disperser dans tout le logement.
"Leur dispersion est un danger pour les personnes qui y sont sensibilisées car elles risquent de faire une réaction allergène, de type rhinite allergique ou crise d'asthme", alerte l'ARCAA (Association de Recherche Clinique en Allergologie et Asthmologie).
Si l'apparition d'acariens est difficile à empêcher, il est en revanche tout à fait possible de limiter leur prolifération et, ce, grâce à l'adoption d'une série de gestes simples et l'utilisation d'équipements spécifiques.
Contrôler l'hygrométrie de son logement
La première des choses à faire lorsque l'on cherche à limiter la prolifération d'acariens dans son logement est de contrôler l'
hygrométrie, autrement dit le taux d'humidité.
Sachant que les petites bêtes se plaisent dans les environnements humides, il est important qu'il ne dépasse pas 60%. Au-delà, vous risquez de créer des conditions favorables à leur développement et à leur reproduction.
Si vous avez été victime d'un
dégât des eaux, par exemple, il est donc important de faire le nécessaire rapidement pour que les murs soient parfaitement asséchés.
Contrôler la température de son logement
Contrôler l'hygrométrie ne sert à rien si en même temps vous ne contrôlez pas la
température de votre logement. Les deux paramètres sont en effet liés et impactent l'un comme l'autre directement la prolifération des acariens.
Pour la stopper, il y a, comme pour l'hygrométrie, des seuils à ne pas dépasser. Ces seuils sont fixés à 22°C dans le séjour et à 18°C dans les chambres. Vous l'aurez compris : la consigne est donc de
ne pas surchauffer son logement.
Ouvrir ses volets tous les jours
L'une des choses essentielles à savoir concernant les acariens est que la
lumière est leur grand ennemi. Si vous souhaitez limiter leur prolifération, il est donc préférable de ne pas laisser les volets de votre chambre à coucher fermés.
Ainsi, même s'il fait encore nuit lorsque vous partez de chez vous, forcez-vous à
ouvrir rideaux et volets : la lumière fera son œuvre en votre absence et ils ne survivront pas !
Aérer tous les jours son logement
Parmi les bons gestes simples à adopter afin de limiter la prolifération des acariens, celui d'
aérer son logement. Le mieux étant de le faire tous les jours pendant au moins vingt minutes et de tout aérer : la pièce, bien sûr, mais aussi la literie en laissant respirer son matelas.
"La literie est considérée comme le réservoir primaire des acariens. Du fait que l'on y passe 8 heures par jour, elle est riche en squames humaines. Résultat : dans la poussière des matelas, la teneur en acariens est dix fois plus élevée que dans diverses poussières de maison analysées", indique l'ARCAA (Association de Recherche Clinique en Allergologie et Asthmologie).
L'aération du logement devant être continuelle, vérifiez également que vos
bouches d'aération ne sont pas obstruées.
Faire le ménage avec un linge humide
Faire le ménage avec
un linge humide plutôt qu'avec un plumeau ou un balai est également vivement recommandé. Au lieu d'être éparpillées dans l'air ambiant, les poussières contenant les allergènes produits par les acariens sont ainsi récupérées et définitivement éliminées.
Bon à savoir : il n'y a pas plus d'acariens dans les tapis et moquettes que sur les sols durs. Au contraire, d'après l'ARCAA,
"les taux de poussières en suspension dans l'air d'une pièce équipée d'une moquette peuvent être jusqu'à 50% inférieurs au taux d'empoussièrement d'une pièce équipée d'un sol dur". En effet, la moquette a la capacité de retenir les poussières qui ont ensuite éliminées au passage de l'aspirateur.
Si et seulement si elle est bien entretenue, une moquette est donc pauvre en acariens. Inutile donc de la retirer !
Passer l'aspirateur au moins une fois par semaine
Les poussières allergènes ne peuvent être définitivement éliminées qu'au passage d'un
aspirateur. Mais, pas n'importe lequel. Pour une action efficace, il est important de choisir un appareil bien étanche et, plus important encore, adapté à son revêtement de sol. Pour les tapis et les moquettes, le mieux est l'
aspiro-brosseur qui assure un nettoyage en profondeur.
Bon à savoir : en plus d'être régulièrement aérés, les matelas peuvent être aspirés. Sachez en effet qu'il existe des appareils à main sans fil spécifiquement conçus pour cet usage.
Utiliser des housses barrières anti-acariens
Les
housses anti-acariens, à installer sur votre matelas et vos oreillers, peuvent également être utiles. Conseillées plus particulièrement aux personnes allergiques, elles forment une barrière naturelle contre les acariens. Ils enveloppent les articles de literie, résultat : vous n'êtes plus en contact direct avec eux.
Bon à savoir : pour une bonne hygiène, les draps, les oreillers et les couettes doivent être lavés en machine à 60°.
Par ailleurs, méfiez-vous des matelas traités anti-acariens. Ils sont souvent imprégnés d'un produit chimique qui peut avoir des effets néfastes sur votre santé et dont l'efficacité est temporaire.
Article mis à jour le 8 mars 2017.