ACFSE © Capture d'écran www.areyousittingcomfortably.eu - ACFSE
Selon l'étude réalisée pour le compte de l'ACFSE (the Alliance for consumer fire safety in Europe), les normes de sécurité incendie pour le mobilier rembourré comme les canapés ne sont pas suffisamment contraignantes en France et dans la plupart des pays de l'UE, exception faite du Royaume-Uni et de l'Irlande. Le risque d'
incendie domestique serait, de ce fait, très élevé.
Mise à feu d'un canapé acheté en France et d'un canapé trouvé au Royaume-Uni. Là où le premier présentera une "menace pour la vie humaine" en moins de quatre minutes, le second en mettra vingt-cinq. L'étude publiée ce jeudi a été réalisée par un centre néerlandais, pour le compte de l'ACFSE (the Alliance for consumer fire safety in Europe). A noter que cette association - qui ne se cache pas d'être financée par une association d'industriels spécialisés dans les technologies ignifuges - est un organisme à but non lucratif créé par un ancien pompier anglais, qui s'est donné comme mission de sensibiliser les gens aux risques d'
incendie domestique.
Les tests ont donc porté sur vingt-sept canapés, venant de chaque État membre de l'Union Européenne - chacun de moins de 400€. Le tout est désormais visible sur le net - avec l'ensemble des vidéos de l'inflammation des canapés - dans le cadre de la campagne intitulée
"Êtes-vous confortablement assis ?" lancée par l'association. Le Royaume-Uni et l'Irlande font figures de très bons élèves, tandis que la France et les autres sont montrés du doigt.
En cause, des normes concernant le mobilier rembourré beaucoup moins contraignantes que celles imposées ces derniers. Cité par le communiqué de l'ACFSE, Paul Villain, président de l'Association des Brûlés de France, précise qu'une "
grande partie des accidents pourraient être évités si les meubles rembourrés qu'on trouve dans nos maisons étaient plus résistants au feu." Et de soutenir l'initiative de l'ACFSE, dont il espère qu'elle aboutira à une solution européenne à cette question.
Car l'enjeu de cette étude est là pour l'ACFSE : mener une action de lobbiying suffisante pour imposer à tous les pays de l'Union une législation plus contraignante quant au mobilier rembourré.