Désormais, l'espace est réparti en quatre zones distinctes : l'entrée, pièce longitudinale habillée de matériaux sombres qui ne reflètent pas la lumière ; le salon, lieu totalement immaculé ; le bureau, endroit transformé en bibliothèque géante ; et, enfin, la chambre avec sa salle de bains attenante, pièces aux angles arrondis rappelant les habitations troglodytes. A chaque espace correspond donc une ambiance différente mais, quelle que soit l'ambiance, les œuvres d'art occupent toujours le devant de la scène.

Une logique muséale dans un espace privé

Afin que chacune d'entre elles puissent être correctement mises en valeur, les lieux ont d'ailleurs été aménagés en suivant la même logique d'organisation que dans les musées. Ils ont ajouté un éclairage artificiel ciblé pour souligner leurs détails, favorisé le blanc pour qu'elles ressortent mieux et, surtout, n'ont pas hésité à laisser du vide dans les pièces. Pour couronner le tout, ils ont utilisé les mêmes podiums transparents en verre qui donnent l'impression que les pièces flottent dans les airs. "Le danger était de tomber dans un espace trop clinique et trop aseptisé", commente Lina Ghotmeh. Pour éviter cet écueil, les architectes ont pris soin de personnaliser discrètement les lieux. Ainsi, si l'on regarde bien, l'on se rend compte que les murs ne sont pas lisses mais enduits de stucco, patine qui leur confère du relief. De même dans la salle de bains, la fenêtre rétroéclairée s'anime pour devenir à son tour une œuvre d'art. Ces éléments contribuent à rendre le lieu vivant et agréable à habiter, contrairement à un musée où tout est figé. Plus d'images cet appartement musée, cliquez en pages suivantes.

L'appartement est situé à Paris dans un immeuble haussmannien. S'il présentait beaucoup d'avantages - de la lumière, une belle superficie -, il ne correspondait pas aux besoins du propriétaire qui souhaitait vivre entouré de ses oeuvres d'art. Dans l'entrée, l'équipe de l'agence DGT y a utilisé des matériaux sombres, qui ne reflètent pas la lumière. Les oeuvres d'art sont ainsi mieux mises en valeur.

L'emplacement de chaque objet a été minutieusement étudié afin que l'on puisse en voir tous les détails.

Réalisés sur-mesure, les meubles cumulent les fonctions. Ici, il fait à la fois office de commode, de bibliothèque et de table à manger. Cette table à manger est complètement invisible car elle se résume à un plateau dans lequel viennent s'emboîter des chaises.

Afin de rendre les lieux plus agréables à vivre, les architectes ont pris la décision d'ouvrir au maximum l'espace. Plusieurs cloisons ont été abattues afin de créer de vastes volumes et les portes supprimées de manière à rendre la circulation plus fluide.

Le salon se composait autrefois de deux pièces : elles ont été réunies afin de créer un vaste volume.

Tous les éléments techniques ont été dissimulés afin de préserver le caractère épuré de l'endroit.

Les oeuvres du propriétaire trônent dans les pièces. Le propriétaire avait pris soin de les répertorier en amont afin qu'un emplacement leur soit réservé dans les pièces.

Avec ses murs totalement immaculés et ses oeuvres d'art aux quatre coins des pièces, l'endroit ressemble à s'y méprendre à un musée.

L'une des pièces a été transformée en bibiothèque géante. Tous les murs abritent des étagères où livres et objets ont été installés en alternance. Encore une fois, le meuble a été conçu pour répondre spécifiquement aux besoins du propriétaire.

Avec ses murs aux angles arrondis, la chambre a des allures de grotte troglodyte. Des niches rétro-éclairées abitent quelques-uns des objets préférés du propriétaire.

Un sas servant de dressing assure la transition entre la chambre et la salle de bains.

La salle de bains est résolument minérale puisqu'entièrement habillée de pierres naturelles. Au fond, une fenêtre rétro-éclairée vient animer la pièce dès qu'on l'allume.