Pour comprendre comment le Blu-ray a réussi à récupérer plus des 3/4 des films HD disponibles dans le commerce, il faut se souvenir qu'à partir de 2005, un autre type de disque avait tenté de succéder au DVD. Son nom : le HDVD (ou HD DVD) créé par Toshiba.
Cette année-là, les studios de cinéma Warner, Universal et Paramount roulaient pour le HDVD. Il existait entre eux un partenariat d'exclusivité qui faisait que tout film sortant de leurs studios serait disponible en HDVD uniquement. De son côté, le Blu-ray avait réussi à s'attirer les faveurs de Disney, Sony et 20th Century Fox. Il y avait donc un certain équilibre entre les deux encore. Le HDVD avait aussi des atouts par rapport à son concurrent comme la possibilité d'être lu, pour des HDVD bien particuliers, par un lecteur DVD classique ou la rétrocompatibilité de ses lecteurs (caractéristique absente des lecteurs Blu-ray à l'époque) Mais très vite, les partenariats ont commencé à affluer pour le Blu-ray et son concurrent a vu certaines entreprises, en marché avec lui, changer de camp.
En réaction, Toshiba (soutenu financièrement par Microsoft) a décidé de miser sur les fonctionnalités avancées de ses lecteurs, de telle sorte qu'à la fin de l'année 2006, il se vendait bien plus de lecteurs HDVD dans le monde que de Blu-ray. Seulement, pendant ce temps-là, Sony en a profité pour mettre de son côté bon nombre de studios, ce qui lui a permis d'inonder dès 2007 le marché de Blu-ray.
Le coup de grâce a été porté par la PlayStation 3 (voir page suivante) et a enterré définitivement le HDVD, forçant Toshiba à annoncer en 2008 l'arrêt de sa production. En comparaison, même si le lecteur enregistreur DVD est loin d'être dans en grande forme et que de nombreux appareils le supplantent aujourd'hui (
voir notre article sur le sujet), il continue à se vendre, au contraire des lecteurs HDVD.