Qui aurait cru que s'asseoir dans un fauteuil pouvait être dangereux pour la santé ? Certainement pas Conforama ni ses clients qui viennent d'en faire la désagréable expérience. Depuis mars 2006, l'enseigne spécialisée dans l'ameublement commercialisait sans le savoir des fauteuils de relaxation susceptibles de provoquer les allergies. Le problème a été détecté à la mi-juin par un dermatologue de Strasbourg dont l'un des patients souffrait d'eczéma. Des analyses menées par un laboratoire indépendant ont révélé que ces réactions cutanées étaient probablement dues à "la présence d'un trop grand nombre de sachets antifongiques contenant du diméthyl furamate". En clair, à une surdose du produit anti-moisissures.

10 personnes hospitalisées ?

Conforama a immédiatement procédé au retrait de la vente de tous les produits incriminés et à l'envoi d'un courrier aux acheteurs concernés. A ce jour, l'enseigne aurait déjà reçu 400 plaintes de consommateurs souffrant de problèmes de santé liés à un contact rapproché avec les fauteuils ou canapés. Pour bénéficier d'un remboursement ou d'un échange, il leur est demandé de joindre à leur lettre de réclamation un certificat médical. Selon le Parisien, une dizaine de clients auraient même "été hospitalisés dans un état sérieux". Une information démentie par Isabelle Huppenot, directrice de la communication de Conforama. "A notre connaissance, il n'y a pas eu dix cas d'hospitalisation" a-t-elle assuré à l'AFP.

Fabrication chinoise

Les fauteuils de relaxation mis en cause étaient fabriqués en Chine par la société Linkwise. Depuis qu'elle a eu connaissance du premier cas d'allergie, l'enseigne assure avoir "arrêté toutes relations commerciales avec elle". Parallèlement, cette dernière a décidé de modifier le cahier des charges de ses fournisseurs, leur imposant désormais d'utiliser un autre produit antifongique que le Diméthyl Fumarate. A noter qu'un numéro vert a été mis en place pour informer les consommateurs, le 0.800.01.50.50. Il aurait permis de récupérer 800 fauteuils sur les 38.000 vendus. Pour connaître les références exactes des produits incriminés, cliquez ici.