L'engouement pour le meuble ne se dément pas. Principal indicateur : la multiplication des émissions de télévision consacrées à l'aménagement et à la décoration. Avec "la poursuite de l'augmentation du volume des logements, cette situation favorable est amenée à se pérenniser", note l'Ifa. Les industriels français reprennent ainsi peu à peu leurs parts de marché. La distribution, après s'être intéressée à la Chine, revient aux constructeurs français dont les délais sont dorénavant mieux respectés. Ce contexte encourageant s'accompagne d'une véritable stratégie de développement. Les industries de l'ameublement veulent en effet se donner "les moyens de leurs ambitions avec la mise en œuvre cette année de leur troisième projet sectoriel pour le mobilier domestique et professionnel". Celui-ci fixe les axes prioritaires de croissance du secteur jusqu'en 2010. A savoir : convaincre le client final, faciliter l'accès des entreprises aux marchés étrangers, accroître la performance des entreprises, développer la collaboration entre acteurs ou encore revaloriser l'image du secteur…

Une industrie en hausse

Ces efforts impliquent cependant la prise en compte de l'évolution du coût des matières premières. Ainsi, par rapport aux tarifs 2007, l'industrie table sur une augmentation des prix de 5 % au minimum. Et ce en répercussion de l'augmentation des coûts des matières premières. A titre d'exemple, le coton a augmenté de 23 %, la laine de 30 % et les fibres textiles naturelles de 24 %. En 2007, l'industrie française de l'ameublement domestique peut se targuer d'une hausse de son chiffre d'affaire de 4,6 %. Ce qui représente un marché français de 14,32 milliards d'euros (dont domestique, bureau, collectivité, accessoires, divers meubles et occasion). Avec une progression de 7,3 % des ventes en 2007, le marché français du meuble domestique neuf a enregistré sa plus forte croissance depuis 1977. L'année 2007 restera dans les annales comme une année record en termes de consommation, le marché atteignant la somme de 9,67 milliards d'euros.