Jean-Michel Wilmotte est un touche-à-tout qui aime le design. Il s'était déjà attaqué à l'hôtellerie avec le luxueux Mandarin Oriental (Paris 1er). Cette fois, c'est un défi différent auquel il s'est frotté en participant à la réalisation de l'Hôtel de Nell, rue du Conservatoire à Paris, qui abritait autrefois un hôtel deux étoiles ainsi qu'un immeuble d'habitations. Ici, l'architecte a tout dessiné ou presque : "Seul le mobilier en tissu n'est pas issu de sa plume", note Arnaud Valary, directeur de l'hôtel. En effet, le maître d'œuvre a tout travaillé dans les moindres détails : les lampes de chevet édités en exclusivité par Artémide, les bureaux, les tables de nuit, les choix des matières, les bains japonais en marbre massif... Le style est sobre et délicat. L'intérieur se distingue par sa douceur et sa clarté et s'appuie sur des tons discrets et naturels : beige, marron, blanc. "Pas de style ostentatoire dans l'établissement", lance le directeur.

Des chambres et une suite

Une sobriété que l'on retrouve dans les chambres. Mais pour parvenir à cette apparente simplicité, rien n'a été laissé au hasard. Le mobilier a été fait sur-mesure : "Nous avons fait appel à un chantier naval à Saint-Nazaire pour les menuiseries. Ils ont un savoir-faire indéniable concernant le bois, notamment pour concevoir des lignes et des pièces qui courent sur 10 mètres de long", explique Arnaud Valary. Et d'ajouter : "Pour l'ouverture et la fermeture des portes des chambres, nous nous sommes plutôt inspirés du travail de l'automobile". Pas de doute, le chantier, qui a duré 23 mois, n'a pas laissé de place à l'à peu près. Du côté des salles de bains, elles offrent une ambiance zen avec des enduits couleur pierre, des vasques en marbre avec un support en corian, des bois d'Oregon non-vernis. Et 17 des 33 chambres proposent un bain japonais, tous installés face à une fenêtre sans vis-à vis afin de profiter de la lumière naturelle. Quant aux chanceux, ils pourront bénéficier d'une suite de 65 m2 disposant de trois expositions et d'un balcon filant donnant sur le parvis de l'église Sainte-Cécile. Lire la suite de l'article en page 2