L'Union européenne a décidé le maintien pour un an des taxes sur les ampoules électriques chinoises à basse consommation, comme le demandait l'Allemagne. L'association écologiste WWF a exprimé son désaccord ; de même que la société italienne Targetti, productrice de ces ampoules sur le continent asiatique.
L'Union européenne justifie cette mesure par des
«avantages concurrentiels déloyaux» résultant de pratiques de dumping de la Chine, c'est-à-dire de l'exportation de ces produits à des prix cassés vers le marché communautaire.
L'UE a déclaré chercher
«un équilibre entre les intérêts des consommateurs, des producteurs et des négociants des ampoules à basse consommation en prenant en considération les critères environnementaux». La décision européenne s'applique également aux ampoules à basse consommation venant du Pakistan, des Philippines et du Vietnam,
«afin d'éviter le contournement des mesures par ces pays».
Ces ampoules consomment 20% de l'énergie nécessaire aux ampoules traditionnelles. Elles sont censées aider l'UE à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. L'association écologiste WWF avait appelé fin juin à éradiquer ces taxes. Mais l'Allemagne s'y était opposée, via la société Osram (filiale de Siemens), grande productrice de ces ampoules.
La société italienne Targetti, également fabricante d'ampoules à basse consommation en Chine, a exprimé son désaccord avec la décision européenne, et indiqué son intention de porter l'affaire devant la Cour de justice européenne,
«pour des vices de forme de la part de la Commission et pour des raisons de fond», a déclaré Maurizio Gambardella, avocat de la société italienne.
Il a ajouté que les ampoules concernées n'avaient pas la même durée d'utilisation, ni les mêmes utilisateurs.
«Les ampoules chinoises ont une durée de vie de 6.000 heures tandis que les ampoules européennes peuvent durer jusqu'à 15.000 heures», selon lui.