Il y a eu une rencontre ensuite. Ou plutôt deux. La première, avec une nouvelle technologie qui a changé le monde : l'Internet. Une globalisation du monde qui rejoint la "création globale" et accélère le décloisonnement des disciplines. Et la seconde, humaine, avec les fondateurs de l'Usine à design. "Le hasard a voulu que l'on se rencontre à un tournant de ma vie de la couture au design" nous raconte Olivier Lapidus. De son côté, la plateforme marchande et communautaire s'installe dans le paysage web, grâce à son concept de démocratisation du design : revenir aux fondamentaux d'un "design beau, utile et à la portée de tous", en proposant des produits à prix d'usine et personnalisables, via un simulateur. L'envie de design, l'attrait pour ce nouveau champ des possibles qu'offre le web, la rencontre avec une équipe jeune et dynamique dont le fer de lance reste la qualité... il n'en fallait pas plus : "Chambre 34"et "Liner" naissent. Un secrétaire et son tabouret, un fauteuil, le tout dans les lignes épurées et modernes. Et coloris personnalisables, selon le concept même de l'Usine@design. Un ensemble chic et sobre, qui valorise les matériaux qui le composent : cuir italien, acier, bois... Suite de la rencontre en pages suivantes...

Ainsi le fauteuil "Liner", dont le nom fait référence au trait d'eye-liner qui souligne le regard d'une femme, affiche une forme très graphique : le trait est intégré ici à même l'objet ; le duo "Chambre 34" - qui équipera la pièce éponyme dans l'hôtel qu'Olivier Lapidus compte ouvrir l'an prochain - offre quant à lui des lignes tout aussi élégantes, avec notamment un secrétaire aux tiroirs à languette d'ouverture en cuir surpiqûre sellier. Un mot vient à l'esprit : élégance. "L'idée est de chercher une forme de pureté, une simplification de la fonction de l'objet évidente au travers de la forme, nous explique-t-il. Quand je ne peux plus rien enlever, j'arrête". Toujours en quête d'un "équilibre" idéal, "j'aime quand l'objet a une dynamique intrinsèque". Suite de la rencontre en page suivante...

Les inspirations d'Olivier Lapidus ? Même s'il est mû par sa propension à se jouer des matériaux et sa quête de l'innovation, il n'en oublie pas pour autant son "passé recomposé" : l'influence de son enfance "en filigrane". "Dans la création, il y a une sorte d'écriture automatique (...), un flash qui vous ramène au passé, vers une forme d'insouciance, de paradis perdu entre huit et douze ans, au travers des défilés de mes parents, une joie de vivre (...) Une partie de cela s'inscrit ici, comme un ADN, au détour d'un accoudoir, un morceau de cette époque aujourd'hui reconstruit". Dans le "Liner", ce sera par exemple, les années 70 revisitées. Et de conclure : "au détour d'une forme, j'aperçois le regard de mon père..." - le créateur Ted Lapidus, NDLR. Enfin, quand on lui demande ce qu'il aimerait l'entendre dire si l'une de ses créations pouvait parler : " 'Alors c'est toi ?' et moi je lui répondrai 'ben oui, comment le sais-tu ?' Et elle me répondrait 'je t'ai reconnu' "."J'aime que les objets créés soient réellement authentiques, répondent à leur créateur, c'est une partie de soi-même..." Chambre 34, secrétaire et tabouret (999€ le duo, 799€ le secrétaire seul) Liner, fauteuil (699€) Exclusivité l'Usine à design