Jusqu'au 30 juin, la galerie "En attendant les Barbares" consacre une exposition à son plus jeune designer, Eric Robin. Ex collaborateur de Christian Ghion et Andrée Putman, le créateur propose avec "Arborescences", des lampes, des guéridons, des tables basses et des lampadaires réalisés en fer sculpté noir et dont les plateaux sont recouverts de feuilles d'or jaune ou blanc. "Je travaille avec les Barbares depuis 2001, à l'origine de cette collection se trouvent des dessins d'illustrations d'arbres, très stylisés, que j'ai montré à Agnès Standish-Kentish, la directrice de la galerie", nous confie Eric Robin. "Elle a tout de suite aimé et m'a suggéré d'en faire un guéridon", explique le jeune designer dont la création s'est faite remarquer lors de la précédente exposition collective de la galerie intitulée "Or(s)". Les créations d'Eric Robin évoquent un monde végétal, onirique et poétique. Ces objets se situent entre design et arts décoratifs, deux disciplines dont la galerie - depuis sa création en 1989, rue Etienne Marcel, à Paris - désire abolir les frontières en mettant l'accent sur la qualité de fabrication ainsi que sur l'utilisation de matériaux nobles : bronze, fer battu à la main, feuille d'or... Pour donner forme à ces "sculptures", Agnès Standish-Kentish, a fait appel au ferronnier de Diego Giacometti, Pierre Basse.  

Une galerie à l'identité forte

"En attendant les Barbares" est l'éditeur des premières créations de Garouste & Bonetti, inventeurs d'un style "les Barbares" avec leur mobilier constitué de matériaux hétéroclites (roches, bronze martelé, raphia, cuir, peau, rondins et verre) et faisant référence au Moyen Âge, à l'Afrique, en passant par la poésie de Cocteau, le baroque vénitien ou encore le néoclassicisme. Tout en continuant à produire les pièces du tandem, la galerie a étendu sa collaboration avec une nouvelle génération de designers tels Christian Ghion, Arik Lévy ou Matt Sindall. "Quand j'édite Arik Levy qui travaille sur ordinateur, il faut faire appel à un prototypiste", nous confie Agnès Standish-Kentish. "Pour concevoir ses objets, Eric Robin réalise des maquettes, qu'il donne au ferronnier, c'est un travail qui se rapproche des arts décoratifs", poursuit-elle. Une position qu'Eric Robin défend : "Pierre Basse était comme un enfant lorsque je lui ai présenté mes maquettes, qu'il avait la possibilité de toucher et manipuler dans tous les sens. Je ne fais pas du tout de 3D sur ordinateur, pour moi les étapes du dessin et de la maquette sont très importantes, on ne se rend jamais vraiment compte du volume sur un ordinateur". Découvrez en pages suivantes et en images quelques objets de la collection.

"Arborescences"

Jusqu'au 30 juin En attendant les Barbares 35 rue de Grenelle 75007 Paris