La scénographie, le design et l'architecture d'intérieure. Tels sont les trois domaines d'intervention de Jean-Marc Gadi. Un périmètre de travail clarifié "sur le tard" après s'être rendu compte qu'il ne s'épanouissait pas en tant que créatif dans des agences de publicité. Deux ans s'écoulent avant qu'il ne se décide à se réorienter et suivre une formation en "design d'environnement" à l'Ecole Bleue, établissement parisien proposant une formation en architecture d'intérieur. Diplômé en 1997, Jean-Marc Gady s'engage dans une carrière free-lance.

Un cendrier antropomorphe

Son travail de designer se fait rapidement remarquer : la création d'un cendrier en faïence de Longchamp - réédité cette année en version "bling-bling" - ne passera pas inaperçue. Tous ceux qui l'ont entre les mains sont extrêmement surpris par sa forme. Il est en effet doté de deux protubérances inhabituelles pour un cendrier ! De loin, elles s'apparent à des oreilles de lapin et de près à des doigts entre lesquels il est possible de faire tenir une cigarette. "J'aime les jeux graphiques qui amène un peu d'humour et perturbent la perception des gens" explique le designer. Son humour et sa manière novatrice d'aborder l'esthétisme d'objets encrés dans le quotidien plaisent. "Je m'efforce de bouleverser les codes habituels pour découvrir une autre lecture" confie Jean-Marc Gady. Son secret pour surprendre ? Il n'en fait pas de mystère : "Tout remettre à plat, tout casser et reconstruire, sans tomber dans quelque chose qui aurait déjà été fait". Collaboration marquante avec Vuitton  Les propositions de collaborations se multiplient : d'abord avec l'éditeur Ligne Roset qui lui commande des luminaires et des accessoires, puis avec le VIA (Valorisation de l'innovation dans l'ameublement) qui le consulte régulièrement et jusqu'à l'Ecole Bleue qui lui propose un poste d'enseignant. Mais le travail "qui marque à jamais sa carrière" est celui réalisé pour Louis Vuitton, maison parisienne de maroquinerie de luxe française. Un rapprochement qui, d'après le designer, n'allait pas forcément de soi : "Au départ, je n'imaginais pas d'affinités entre mon travail et cette marque qui possédait déjà une identité très forte" confie le designer. Mais finalement, Jean-Marc Gady se laisse prendre au jeu. Son activité se concentre sur de la scénographie : décoration de vitrines, mise en scène pour des soirées d'inauguration ou des présentations de nouveaux produits. "Il faut essayer de plonger rapidement les gens dans un autre monde, celui du rêve et de la magie" commente le designer. Jean-Marc Gadi va même se voir confier la réalisation d'une boutique au sein de l'exposition consacrée à Takashi Murakami et présentée au MOCA, célèbre musée d'art contemporain à Los Angeles. Moët & Chandon, Christofle, Baccarat… Grâce à Vuitton, Gady acquiert une renommée mondiale dans le monde du design. Profitant de cette reconnaissance, il crée en octobre, 2005 une structure éponyme et se voit confier d'autres projets, d'où une actualité très chargée en ce début d'année 2008. On retiendra un seau à champagne pour Moet & Chandon jouant sur le contraste entre le noir laqué extérieur et les reflets métalliques de l'inox à l'intérieur, un vase couché, "sorte de vestige des temps passés" pour Baccarat, une collection d'assiettes en faïence pour Ligne Roset ou encore un miroir géant avec un effet de trompe l'œil pour Christofle. Le dénominateur commun ? Le luxe ! Depuis peu, Jean-Marc Gady s'est occupé de la décoration de plusieurs appartements sur Paris et en région parisienne. Il annonce d'ailleurs déjà travailler sur d'autres projets "de grande ampleur". Mais la discrétion est de mise… Un restaurant parisien ou bien un hôtel ? Impossible de savoir ! Pour découvrir quelques unes des créations de Jean-Marc Gady, cliquez sur suivant. En savoir plus sur le www.jeanmarcgady.com