Achats et ventes sur Internet : un business entre particuliers

    Publié le 12 novembre 2009 par C.Chahi
    e-commerce ordinateur web
    e-commerce ordinateur web © MAP
    Le commerce entre particuliers s'est tellement développé sur Internet que six français sur dix y ont acheté ou vendu au moins un produit au cours de ces douze derniers mois. Décryptage, étude à l'appui, de ce qu'on appelle le CtoC...
    Une étude* réalisée par OpinionWay pour PriceMinister et La Poste révèle que le CtoC est très en vogue sur Internet. Le CtoC ou C2C... Encore faut-il comprendre de quoi il s'agit ! Parler anglais peut y aider car CtoC n'est en fait rien d'autre que l'abréviation de Customer to Customer. L'expression désigne le commerce entre particuliers, une pratique qui, si l'on en croit les résultats de l'étude, se généralise sur Internet. "60% des Français ont acheté ou vendu au moins un produit sur Internet au cours de ces derniers mois", indique l'étude. Les femmes, les provinciaux, les inactifs, c'est bien simple : aujourd'hui, tout le monde s'y met ! D'ailleurs, pour la vente, le succès est tel qu'Internet est désormais préféré aux traditionnels vide-greniers. Pour ce type de transaction, la part d'Internet est passée de 25% à 36% alors que la part des vide-greniers a chuté de 32% à 27%.

    "C'est comme du recyclage"

    Livres, DVD, jeux vidéo, appareils photo, caméra numérique, baladeur MP3 ... La liste des produits les plus achetés et vendus reste sensiblement la même que celle de ces dernières années toutefois, PriceMinister note une "nette percée" des vêtements », en croissance de deux points à la vente et à l'achat. Changement de contenu donc, mais également de motivations. L'étude révèle en effet que les internautes sont désormais moins sensibles à l'argument du prix qu'à celui du développement durable. Acheter et vendre sur Internet est désormais considéré comme "le moyen idéal" de réduire le gaspillage, d'éviter de jeter... Bref, de faire du recyclage.
    Malgré tout, la préoccupation financière reste forte. Ainsi, beaucoup voient dans cette pratique la possibilité d'augmenter significativement leurs revenus. "L'achat et la vente entre particuliers sur Internet se confirment de plus en plus comme un moyen responsable de consommer tout en ménageant son budget, d'augmenter ses revenus et même d'en faire une activité professionnelle", résume Pierre Kosciusko-Morizet, co-fondateur de PrinceMinister. Si le e-commerce semble avoir encore de beaux jours devant lui, il n'en va pas de même pour les vides-greniers. Combien de temps arriveront-ils à survivre ? Là est la question !

    Le e-commerce a du mal à passer les frontières

    L'Union Européenne tire la sonnette d'alarme à propos des transactions électroniques. Dans un rapport qu'elle vient de publier, elle s'est intéressée aux achats réalisés à l'étranger sur Internet par les consommateurs européens, une question qui, selon elle, soulève "toute une série de problèmes". Après enquête, il apparaît en effet que la plupart des transactions transfrontalières ne peuvent pas se faire : soit parce que le commerçant n'assure pas l'expédition du produit ou qu'il ne dispose pas de moyens de paiement adéquats. Acheter une machine à laver, un appareil photo, un CD, un livre ou même des vêtements en Lettonie, en Belgique, en Roumanie ou en Bulgarie ? Difficile voire impossible et ce, dans vingt-cinq pays sur vingt-sept ! Or, "dans plus d'un état membre sur deux plus de la moitié des produits a pu être trouvée 10% moins cher sur un site situé dans un autre pays". Pour mettre un terme à cette situation, l'Union Européenne envisage de prendre "une série de mesures" comme, par exemple, de "renforcer la législation par-delà les frontières" ou encore de "simplifier la réglementation transfrontalière pour les détaillants". "Il nous faut simplifier le labyrinthe juridique qui empêche les commerçants en ligne d'offrir leurs produits dans d'autres pays", a expliqué Meglena Kuneva, commissaire européenne. A noter qu'un forum rassemblant les protagonistes concernés devrait être bientôt organisé.
    Pour en savoir plus, cliquez ici.
    * L'étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 1109 personnes, représentatif de la population des internautes français âgés de 18 à 65 ans, selon les critères de sexe, d'âge, de CSP de la personne interrogée et de région ainsi que de fréquence de connexion à Internet. Le questionnaire a été administré du 29 juin au 7 juillet 2009.
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