Le succès des machines à gazéifier l'eau courante s'explique notamment par la facilité à produire la boisson. L'eau du robinet, placée dans une bouteille spécifique, s'emboite sur la machine. L'utilisateur libère une ou plusieurs doses de CO2, pour obtenir une eau plus ou moins gazéifiée. Avec ou sans sirop, la boisson est ainsi prête à consommer en quelques secondes. En parallèle, de plus en plus de systèmes plus légers sont lancés, à l'image des bouteilles Purefizz de Mastrad. Elles dévoilent un côté plus ludique que les fontaines à eau gazeuse classiques, car elles permettent de réaliser des cocktails en mélangeant les ingrédients dans la bouteille, dans laquelle on libère une petite cartouche de CO2. Dernière innovation en la matière : les appareils "unidose" (voir photo). A l'image des machines à expresso, elles permettent de préparer un verre de soda ou de boisson gazeuse, à l'aide d'une dose individuelle de sirop. Le système, développé par Sparkling Drink System, connaît un certain succès aux Etats-Unis, où les cannettes ont plus la cote que les bouteilles grand format.

Parmi les avantages mis en avant par les fournisseurs de machines à gazéifier l'eau courante, le respect de l'environnement. Ajouter des bulles de CO2 dans un litre d'eau du robinet produit, en effet, nettement moins de déchets que d'acheter une bouteille d'eau minérale gazeuse. Certaines marques, comme Soda Quick, proposent par ailleurs des cylindres de gaz alimentaire consignés - encore moins polluants puisqu'ils sont réutilisés. Sodastream a joué sur cette notion, lors de la dernière Foire de Paris : la marque leader a encadré une opération visant à sensibiliser le public à la réduction des déchets, autour d'une cage de 3m3 remplie de 1.050 bouteilles en plastique et cannettes, l'équivalent de la consommation d'une famille moyenne en trois ans !

Ecologie, souvent synonyme d'économies : "Un cylindre de C02 permet d'économiser 40 bouteilles de 1,5 L ou 180 canettes traditionnelles" soutient Sodastream. De fait, en intégrant le prix de la machine de gazéification (au moins 60 euros pour un appareil entrée-de-gamme, et jusqu'à 200 euros), celui des cylindres de gaz (10 à 25 euros) et le prix de l'eau du robinet (0,34 centimes d'euros le litre*), le coût de revient d'un litre d'eau gazeuse "maison" ne dépasse pas les 30 centimes d'euros, soit presque moitié moins qu'un litre d'eau minérale gazeuse. "Un litre d'eau pétillante ne coûte que 0,15 euros" soutient la marque Soda Quick. Pour amortir rapidement le prix de l'appareil, encore faut-il que le foyer soit un grand consommateur de boissons gazeuses, eau et sodas compris : 2 à 3 litres par jour. * Source : Insee 2012.

Car, comme les machines à expresso, les fontaines à eau pétillante ne sont rentables que si elles sont utilisées très régulièrement. Les consommateurs occasionnels pourront se rabattre sur les bouteilles gazéifiantes, moins chères (environ 50 euros) et surtout, moins encombrantes. Elles sont également l'occasion de créer des boissons festives, type cocktails, avec en ligne de mire un public différent. Enfin, restent les fervents défenseurs des eaux et sodas vendus dans le commerce, qui, certes, ne retrouveront pas exactement le goût de leur boisson favorite. Notez, tout de même, que la liste des sirops à ajouter aux eaux pétillantes "maison" ne cesse de s'allonger : miel, cranberry, pamplemousse rose, thé à la pêche, cola à la vanille, mojito, margarita et autres cocktails (sans alcool), le tout avec sucre, édulcorant ou stévia. De quoi mettre toute la famille d'accord !