Près de 2 millions de meubles, soit une trentaine de kilos par personne. C'est ce que rejettent chaque année les Français, selon Cauval
Industrie. Le groupe, spécialiste de la literie et des canapés, et l'un des premiers fabricants de mobilier de l'Hexagone, a inauguré lundi 2 juillet Ecoval, une usine destinée au recyclage des meubles et des matelas usagés, à Flaviac, en Ardèche.
Le Grenelle environnement impose aux distributeurs et fabricants de
"prévenir, collecter, recycler et traiter l'ensemble des meubles mis sur le marché". C'est loin d'être le cas pour l'instant, mais la démarche de Cauval est un premier pas prometteur. Il aura fallu pas moins de trois années de recherche, un investissement de 8 millions d'euros, et des collaborations notamment avec l'Institut Pasteur, pour développer et breveter ce concept ingénieux - et pour l'instant mystérieux.
Ecoval © Cauval
Installé dans les locaux de l'ancienne usine Cauval de fabrication de matelas, Ecoval devrait retraiter 150.000 matelas par an, et jusqu'à 450.000 dans les années à venir. Des méthodes demeurées secrètes permettront de produire, à partir des literies,
"de nouveaux matériaux éco-conçus (Ecogen) destinés à l'industrie du meuble, mais aussi de l'automobile, la construction et l'agriculture" explique-t-on chez Cauval.
Parmi les objectifs d'Ecoval, on note également le développement d'une fibre végétal renouvelable, qui pourrait remplacer la mousse polyuréthane dans les matelas. Dès l'automne 2012, la marque Dunlopillo devrait mettre en vente des literies intégrant ce nouveau matériau, aux mêmes prix que les matelas ordinaires.
Le groupe But, quant à lui, s'est engagé auprès de Cauval en amont de la chaîne du recyclage. Les magasins devraient participer à la récupération des matelas usagés, en offrant en contrepartie un bon d'achat, et proposer dès le mois d'octobre 2012, les produits Dunlopillo issus de l'usine Ecoval.