Piscine : conseils de pro pour se baigner en toute sécurité © iStock
Avoir une piscine est un rêve que les Français sont de plus en plus nombreux à réaliser. L'été - mais aussi, l'hiver, lorsqu'elle est couverte - elle est en effet
une source de plaisir pour les petits et pour les grands. La piscine est également devenue un atout pour accroître la valeur de sa propriété : les maisons avec un beau bassin, bien entretenu, sont d'autant plus attrayantes pour les potentiels acheteurs et permettent généralement de faire une belle plus-value.
Une fois que vous aurez choisi le
système de filtration, le
traitement de l'eau, et aménagé les
abords de la piscine, vous devrez opter pour un système de sécurité.
Sécuriser sa piscine est en effet obligatoire, et vous pourrez être tenus pour responsable en cas d'accident. De nombreux appareils et aménagements existent pour s'assurer d'une sécurité maximale.
Cependant,
"les systèmes de protection ne sauraient se substituer à la surveillance d'un adulte désigné", insiste la Fédération des professionnels de la piscine (
FPP). Quelques secondes d'inattention, et un enfant peut se noyer, y compris dans une zone où il a pied.
La vigilance est donc de mise, même si
"90% des noyades ont lieu dans un autre point d'eau que la piscine", et que le bassin familial reste le lieu privilégié pour apprendre à nager.
Pour passer un été tranquille tout en profitant du plaisir d'un bassin d'eau, la FPP distille quelques conseils cruciaux.
La vigilance des adultes pour se baigner en toute sécurité
Tous les équipements de sécurité du monde ne sauraient remplacer
la vigilance d'un adulte - et non d'un autre enfant ou d'un adolescent - pour surveiller les enfants qui se baignent dans une piscine privée. C'est, en résumé, le principal conseil de tous les professionnels de la piscine.
En effet,
"la majorité des accidents se produit en l'absence de vigilance et, pour la moitié environ, au moment de la baignade, c'est-à-dire au moment où tous les systèmes de sécurité sont franchis ou désactivés", analyse la FPP dans un communiqué.
Un adulte désigné et vigilantIl convient donc de
désigner explicitement une personne (ou plus) chargée de la surveillance des baigneurs.
"Si aucun adulte n'a clairement été désigné, chacun pense que l'autre surveille", souligne à juste titre la FPP.
"L'adulte en charge de la surveillance de l'enfant pourra et devra surveiller l'intégralité de la surface de l'eau de cet espace réduit", poursuit la fédération.
"Il doit rester en vigilance active : ne pas aller téléphoner ou parler avec d'autres personnes au moment de la surveillance." Les bons gestes pour éviter les accidents de baignade
Être vigilant est indispensable,
être bien préparé est encore mieux. Un accident de baignade peut arriver tellement rapidement, en particulier s'il implique de jeunes enfants, que
le temps de réaction doit être très court.
Mieux vaut donc garder à proximité du bassin les
équipements de secours : une perche et une bouée, mais aussi, un téléphone pour alerter les secours rapidement en cas de besoin (composez le 18 ou le 112). Formez-vous aux
gestes qui sauvent, par exemple auprès de la
Croix-Rouge, pour savoir réagir vite et bien en cas de noyade.
Equiper les enfants et les sensibiliserPour protéger les plus petits, souvent les premières victimes d'accidents de baignade,
"équipez-les de brassards ou d'un maillot de bain à flotteurs dès qu'ils sont à proximité de la piscine", conseille la FPP, qui ajoute que
"la bouée est un équipement insuffisant pour les petits enfants qui ne savent pas l'utiliser".
La fédération rappelle aussi le rôle crucial des parents, qui se doivent de
sensibiliser leurs enfants, dès leur plus jeune âge, aux dangers de l'eau, et de les accompagner rapidement dans l'apprentissage de la nage.
Après la baignade,
"sortir les objets flottants (jouets, bouées, objets gonflables) et remettre en place le dispositif de sécurité", concluent les professionnels.
Les systèmes de sécurité pour prévenir les chutes accidentelles
Les solutions pour sécuriser son bassin © Thinkstock
Il est
obligatoire d'installer un système de sécurité normalisé pour toute piscine familiale enterrée ou semi-enterrée, selon
une loi datant de 2003. Pour ce faire, vous avez le choix entre quatre solutions :
- La barrière (norme NF P 90 306) : installée autour de la piscine, elle permet d'en réguler l'accès. Impossible, pour les plus petits, d'arriver au bord de l'eau sans qu'un adulte ne leur ait ouvert la porte. Et l'on évite, par la même occasion, les chutes accidentelles des plus grands dans le bassin, notamment la nuit.
- La couverture de sécurité (norme NF P 90 308) : il en existe de très nombreux modèles, des bâches tendues aux couvertures rigides, automatisées ou non, en passant par le système très ingénieux (mais coûteux) des piscines à fond mobile. Elle ferme complètement le bassin, et empêche ainsi tout accès à l'eau, tout en protégeant la piscine des saletés.
- L'abri (norme NF P 90 309) : là encore, de nombreux modèles existent, télescopiques, motorisés ou non. Bas, il protège aussi la piscine des impuretés. Haut, il permet de se baigner par tous les temps. Dans les deux cas, il forme une barrière transparente et efficace.
- L'alarme (norme NF P 90 307-1, conforme au décret 2009-873 du 16 juillet 2009 s'il s'agit d'une alarme par immersion) : elle se déclenche en cas de chute dans l'eau. Il faut alors réagir extrêmement vite, donc être présent aux abords directs du bassin.
- Et pour les piscines hors-sol uniquement, l'échelle sécurisée : les équipements de sécurisation de l'échelle, obturateur, échelle relevable ou coffrable, évitent qu'un enfant ne puisse grimper par mégarde, et tomber dans l'eau.
"Les consommateurs doivent choisir leur système en fonction de leurs besoins : composition de la famille, forme du bassin, utilisation, situation en résidence principale ou secondaire, insiste la FPP,
et demander une attestation de conformité du laboratoire au fournisseur".
Mais
ces équipements, aussi essentiels soient-ils, ne doivent pas se substituer à une vigilance accrue.
"Leur installation ne doit pas conduire à déresponsabiliser le consommateur", concluent les professionnels, d'autant qu'ils ne sont efficaces que s'ils sont correctement utilisés, réenclenchés ou fermés après la baignade, et bien entretenus.