Une fabrication en quatre étapes - biogranulat © Phyto Valor
En attendant de maîtriser l'ensemble de la filière, seule la pêche est utilisée. Quant à la création du biogranulat, elle se fait en quatre étapes. Tout d'abord, le lavage et le dépulpage, ensuite, le séchage, puis place au concassage avant de terminer avec la séparation de l'amendon et des fragments de coque. Sans oublier, en fin de chaîne, le polissage pour obtenir une granulométrie de 6-30 mm : "
Nous voulions un toucher 'soft touch'. Bien sûr, ce n'est pas du coton mais on peut marcher dessus pied nu comme sur le gravier. Certes, le confort n'est pas total mais plus le produit vieillit, plus il se lisse", note Franck Janier-Dubry. Et l'amendon, que devient-il ? Comme rien ne se perd, celui-ci est destiné à l'engrais agricole.
En ce qui concerne l'entretien, quelques coups de râteaux ou un simple passage de souffleur à faible puissance suffit pour enlever les feuilles mortes à l'automne. "
"La circulation des véhicules améliore encore le côté désherbant par effet de cisaillement des jeunes pousses"", complète Franck Janier-Dubry. Néanmoins, tous les 6 à 12 ans en fonction du passage, il sera nécessaire de remettre une demi-couche de biogranulat.
Selon le porteur du projet, le biogranulat, dont le prix tourne autour de 13 euros par m2 pour les grands chantiers et 13 euros le sac de 13 kg pour les particuliers, s'adapte à tous types de projets modernes ou traditionnels : cours de maison, petits chemins, esplanades, parvis, placettes, tours d'arbre. Si des particuliers ont déjà adopté l'éco-matériau, certaines collectivités semblent également séduites par la proposition. Par exemple, le parc de Grammont à Montpellier devrait prochainement arborer le biogranulat fruitier. Avec son innovation, la société Phyto Valor espère bien développer son activité et ouvrir ainsi la voie à un marché qu'il compte bien... juteux.
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