"Dans une société si urbaine, nous avons besoin de vert !" soutient David Bitton. Pour cet architecte DPLG, la végétation est un fil conducteur, aussi bien en extérieur qu'en intérieur. C'est donc tout naturellement qu'il a été choisi par les organisateurs de l'anniversaire de la marque Géant Vert, pour réaliser un jardin éphémère en pleine ville, en juillet 2010. L'idée était d'aménager un loft vide de 300 m² en plein milieu du XIème arrondissement de Paris, pour en faire un restaurant très vert, dans un jardin moderne. Le tout en un mois ! Après quelques hésitations, David Bitton accepte de relever ce défi verdoyant. Le projet était en effet tentant, pour cet architecte qui aime tant travailler le végétal, et qui a participé à la manifestation Jardins, jardin aux Tuileries en 2009.

Ephémère donc excentrique

"Dès l'entrée, à la frontière entre la rue et le jardin, il a fallu créer un paysage" explique-t-il, interrogé par Maison à part. Un rideau de plantes représente l'ouverture de l'espace d'attente, le jardin à proprement parler. Au fond, trône un mur végétal, dont la charpente en bois a dû être intégralement construite pour l'occasion ! Malgré un long et complexe travail, le résultat est voué à la destruction. Aucune frustration pourtant du côté de l'architecte : "En extérieur, il n'y a déjà pas de limites, à part le budget. Mais le jardin éphémère permet toutes les excentricités ! Le seul but devient alors de faire rêver" justifie David Bitton.

Un jardin dedans-dehors

On entre dans le jardin, pour entrevoir alors le restaurant, animé par de grands chefs cuisiniers qui se relaient pour l'occasion. Là encore, la nature structure l'espace. Des bancs et des tables en bois brut, des arbustes, une peinture anis pour le bar, une lumière verte pour ponctuer le tout, à tel point que l'on ne sait plus si l'on est à l'intérieur ou à l'extérieur... Au fond, enfin, une salle est dédiée aux enfants. La vraie difficulté a été de structurer l'espace, "pour laisser circuler les visiteurs et les serveurs, tout en maintenant une transparence entre les trois parties" explique David Bitton. Un défi relevé avec brio.

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