"L'opération 2014 a comme problématique les perturbateurs endocriniens générés par les pesticides", indique Nadine Lauverjat, chargée de missions au sein de l'association Générations futures. L'association et l'ACAP, un collectif de 170 organisations, organise depuis 2006 cette opération de sensibilisation aux produits pesticides, et cette année, les risques pour la santé sont l'une des problématiques à l'honneur. Cette 9e édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides est programmée chaque année entre le 20 et 30 mars. Une période symbolique qui correspond à la période de reprise des épandages de pesticides. L'objectif de cette vaste campagne est encore une fois d'informer sur les risques réels des pesticides de synthèse sur l'environnement, la santé et de faire la promotion des alternatives possibles. Au niveau local, la campagne est soutenue par une multitude d'acteurs : associations (Greenpeace, Jardinier de France), collectivités locales, agriculteurs (Fédération Nationale de l'agriculture Bio), entreprises (Botanic, Biocoop, Bjorg), des établissements scolaires et autres acteurs locaux (syndicats de l'eau) soucieux de la préservation de l'environnement. Autour de thématiques liées à l'agriculture biologique et à la gestion de la biodiversité, les acteurs engagés dans l'opération, dans plus de 60 départements, animent, entre autres, des ateliers de fabrication de pesticides bio, des conférences pédagogiques, des portes ouvertes de jardins naturels, des formations sur les techniques de désherbages alternatifs ou encore des opérations de collecte de produits phytosanitaires. Pour la première fois, une enseigne de jardinage recycle les produits pesticides D'ailleurs, le jardinier, Botanic, propose de récupérer les pesticides des particuliers à travers des points de collecte à l'intérieur de ses enseignes. Jusqu'au 23 mars, les particuliers peuvent ainsi rapporter leurs produits pesticides dans leur emballage (bidon, boîte) entamés ou non. La seule condition ? "Les produits doivent être liés au jardin et à une utilisation non professionnelle", prévient David Demarest, directeur du magasin Botanic à Suresnes (92). En échange des pesticides rapportés, l'enseigne de jardinage offrira un bon d'achat de 5 euros, à valoir sur un produit du jardin. Sur place, le recyclage est également accompagné par une sensibilisation aux risques sanitaires. "Un vendeur, diplômé sur les produits phytosanitaires, recevra le client et lui proposera des solutions alternatives avec des produits plus respectueux de l'environnement", ajoute David Demarest. Après la collecte, les produits seront pris en charge par Clikeco, spécialiste en gestion de déchets et partenaire de Botanic, qui les acheminera vers des centres de traitement agrées en vue de leur élimination.

Informations pratiques :

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