Un autre élément à prendre en compte avant de planter votre haie est, bien entendu, l'environnement. Si le sol de votre jardin est très calcaire ou très acide, optez pour des végétaux qui y résisteront, comme l'if ou le seringat. Mais ces situations restent très exceptionnelles. "La grande majorité des plantes de haie sont rustiques, donc la composition du sol ne leur pose pas de problème" tempère Olivier Bedouelle. L'ensoleillement, en revanche, ne doit pas être négligé. "La plupart du temps, les haies sont bien exposées car elles se situent loin des constructions" ajoute le paysagiste. Les arbustes à fleurs doivent être absolument plantés au soleil. Pour une haie située à l'ombre d'un mur, choisissez du laurier palme ou de l'aucuba, qui supportent le manque de lumière. "Si la haie est à l'ombre d'un arbre, l'arrosage sera un autre problème" note Olivier Bedouelle. Dans les semaines qui suivent la plantation, la haie doit en effet être arrosée pour que la pousse démarre. L'excès d'eau peut s'avérer néfaste pour l'arbre situé à proximité. Choisissez alors des espèces nécessitant un arrosage léger.

Les haies les plus courantes ne comportent qu'une espèce - et, très souvent, l'on y retrouve les mêmes variétés, comme le buis et le cyprès. Ces haies sont, de fait, plus faciles à entretenir et à tailler. Cette composition pêche cependant du point de vue de la biodiversité. Olivier Bedouelle conseille, au contraire, de mélanger les différentes plantes pour créer une haie libre ou vive, inspirée des haies bocagères. "Des arbres tige, comme le noisetier, le bouleau ou l'érable, peuvent être associés à des arbustes, comme la charmille, des espèces florifères, comme l'aubépine, le buddleia et le weigelia, et des plantes à baies, comme le houx" nous explique-t-il. L'avantage de ces végétaux ? "Ils permettent de composer une haie à petit prix, poussent vite et ne s'arrosent pas". Et, en prime, le résultat esthétique est naturel !