Quand fleurir est un art : des créations poétiques à Chaumont-sur-Loire

    Mis à jour le 8 octobre 2021
    Date de publication et auteurs
    Publié le 4 octobre 2021 par Stéphanie Thibault
    Les créations de Rudy Casati dans la chambre de Catherine de Médicis
    Les créations de Rudy Casati dans la chambre de Catherine de Médicis © E. Sander
    Le Domaine de Chaumont-sur-Loire met l'art floral à l'honneur et invite à découvrir quelques-unes des plus belles créations florales pour la 3e édition de "Quand fleurir est un art". A découvrir du 8 au 12 octobre 2021.
    C'est une adresse désormais bien connue des amateurs de jardin et de créations végétales. Dans le cadre de son Festival International des Jardins, le Domaine de Chaumont-sur-Loire accueille chaque année de nombreux événements qui invitent les visiteurs à des déambulations originales, entre création, découverte et réflexion. L'étonnante et poétique installation "A Rebrousse-Poil", signée Alexis Tricoire, est ainsi accessible jusqu'au 7 novembre dans le Vallon des Brumes. Et du 8 au 12 octobre, c'est le château qui servira d'écrin à quelques-unes des plus belles créations florales.
    Pour la 3e édition de "Quand fleurir est un art", le domaine présente en effet les compositions de grands noms de l'art floral et de la décoration végétale. Imaginées et réalisées pour l'occasion, ces éphémères créations contemporaines, aussi spectaculaires que poétiques, seront mises en lumière dans les différentes salles du château. "Les artistes ont utilisé les fleurs comme les peintres utilisent la couleur pour créer un tableau" explique Chantal Colleu-Dumond, ravie de pouvoir de nouveau accueillir le public sur le domaine. "Ils ont littéralement transformé les salles du château en jardin !"
    Le "poulpe" de Charline Pritscaloff
    Le "poulpe" de Charline Pritscaloff © E. Sander
     
    La visite démarre ainsi avec une création de Charline Pritscaloff, sacrée Meilleur Ouvrier de France en 2011. Passionnée de fleurs, mais aussi de plongée sous-marine, elle a imaginé un poulpe végétal qui semble sortir de la cheminée. "J'ai aussi voulu mettre en valeur des couleurs d'automne qu'on connaît moins, comme le rose, le pourpre, qui sont pourtant aussi de saison". Habilement mise en lumière, la mise en scène émerveille et donne le ton pour la suite du parcours, qui se poursuit avec l'Italien Rudy Casati, dont les créations flamboyantes conjuguent élégance et raffinement.
    Les "Rois fleurs" de Gilles Pothier
    Les "Rois fleurs" de Gilles Pothier © S.T.
     
    La Salle du Conseil, elle, a été investie par Gilles Pothier, Meilleur Ouvrier de France en 1994 et Champion du monde en 1997, où deux "Rois fleurs" accueillent les visiteurs. Coiffés d'une étonnante couronne où se mêlent fleurs, graminées et plumes de pan, ils encadrent la grande table en bois, garnie de trois compositions végétales. Le designer s'est inspiré de l'ambiance de cette salle, plus solennelle, "où l'on a sans aucun doute été amené à prendre de grandes décisions". Une création parfaitement symétrique, qui ne doit rien au hasard. "On retrouve ici l'équilibre de la balance, allégorie de la justice, qui sied aussi à l'histoire du lieu" explique-t-il.
    Les créations de Gilles Pothier
    Les créations de Gilles Pothier © E. Sander
     
    C'est ensuite à Frédéric Dupré, Médaille d'Or du Concours des meilleurs apprentis de France en 2011, puis Meilleur Ouvrier de France en 2011, que les clés de la Salle de billard ont été confiées. "C'est une salle plutôt masculine, j'ai donc volontairement créé une décoration masculine" souligne-t-il. L'artiste s'est aussi inspiré des tentures, et notamment des couleurs. Il a également invité un étonnant bestiaire, avec de petits écureuils ailés. Une réjouissante petite touche de fantaisie.
    La Salle de billard transformée par Frédéric Dupré
    La Salle de billard transformée par Frédéric Dupré © E. Sander
     
    Le Belge Tomas de Bruyne, Champion de Belgique en 2001, a lui imaginé la décoration d'un mariage royal. L'artiste a joué sur l'effet de perspective pour mettre en valeur ses créations florales. Un odorant et délicat rideau de roses, suspendu au-dessus de la table, plante ainsi le décor, des plus romantiques, dont chaque détail a été soigné. "Le pied des candélabres rappellent un peu les décors sculptés qui ornent la cheminée".
    La table de mariage imaginée par Tomas de Bruyne
    La table de mariage imaginée par Tomas de Bruyne © E. Sander
     
    Dans le salon de la Princesse de Broglie, Pascal Mutel a installé une profusion de végétaux. Inspiré par la parenthèse offerte à la nature durant le confinement, où le monde animal mais aussi végétal a retrouvé un peu d'espace, l'artiste a imaginé ce salon "ré-ensauvagé" par la végétation. Une bouffé d'oxygène qui invite aussi à la réflexion sur la place de l'homme et son impact sur l'environnement.
    Le salon "ré-ensauvagé" de Pascal Mutel
    Le salon "ré-ensauvagé" de Pascal Mutel © E. Sander
     
    Ce parcours enchanteur se clôt avec les créations des apprentis de l'Ecole des fleuristes de Paris, qui ont à nouveau été conviés à l'événement pour décorer la salle de conférence où auront lieu, pour la première fois cette année, des démonstrations et des ateliers d'art floral animés par deux Meilleurs ouvriers de France le samedi 9 et le dimanche 10 octobre.
    Les créations des apprentis de l'Ecole des fleuristes de Paris
    Les créations des apprentis de l'Ecole des fleuristes de Paris © E. Sander
     
    Quand fleurir est un art : des créations poétiques à Chaumont-sur-Loire
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