Semaine de sensibilisation sur les pesticides © Botanic
A partir du 20 mars et pendant dix jours, partout en France et dans le monde, la 12e édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides revient avec pour objectif de présenter les alternatives aux produits pesticides et les dangers concernant ces produits. Explications.
Le printemps, c'est le retour des beaux jours mais aussi la reprise des épandages de pesticides. L'occasion pour
l'association Générations Futures et l'Acap (Action citoyenne pour une alternative aux pesticides) de renouveler pour la 12e fois sa Semaine pour les alternatives aux pesticides.
Lancé en 2006, cet événement à la dimension nationale et internationale propose d'informer les consommateurs sur les enjeux à la fois sanitaires et environnementaux des pesticides.
Le 16 mars, une publication de
l'European Food Safety Authority (EFSA) mettait en avant les avancées scientifiques concernant le lien entre l'exposition à des produits chimiques tels que les pesticides et les problèmes de santé chez l'homme.
"Dans le cadre de cette approche, le groupe d'experts de l'EFSA sur les produits phytopharmaceutiques et leurs résidus a testé une méthode qui pourrait permettre aux évaluateurs des risques d'établir un lien biologique de cause à effet entre une exposition à des produits chimiques tels que des pesticides et certains problèmes de santé", expliquent le Dr Susanne Hougaard Bennekou, présidente du groupe de travail qui a élaboré cette méthode et le Dr Andrea Terron, cadre scientifique à l'EFSA spécialisé dans les pesticides.
Régulièrement,
l'UFC Que Choisir pointe du doigt les dangers liés aux pesticides qu'ils soient présents dans notre intérieur ou dans nos jardins. Une raison de plus pour l'association Générations futures de relancer cette semaine dédiée aux alternatives aux pesticides.
Selon
l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique, la France est championne dans l'utilisation des pesticides. Elle est notamment 2e pays européen utilisateur des pesticides et 3e au monde. 93 % des cours d'eau testés en France seraient pollués et 50 % des fruits et légumes non bios contrôlés contiendraient des résidus de pesticides.
Même si la production bio ne cesse d'augmenter dans l'Hexagone, seulement 5,18 % de la surface agricole est biologique.
Pour pallier à cette situation, de nombreux acteurs se sont engagés pour cette Semaine pour les alternatives aux pesticides comme les associations
Greenpeace, Jardinier de France, les agriculteurs par le biais de la fédération nationale de l'agriculture bio ou encore les entreprises privées comme Biocoop, Bjorg Bonneterre et compagnie ou encore
Botanic.
Les magasins Botanic ont renouvelé l'opération de collecte de pesticides. Les collectes se dérouleront les 24 et 25 mars et les 31 et 1er avril. En échange des produits rapportés, un bon d'achat de 5 euros sera remis à chaque participant.
Des centaines d'autres événements sont programmés en France et dans une quinzaine d'autres pays pour ces dix jours de sensibilisation. Ateliers de jardinage, projections de films ou encore conférences autour des alternatives possibles sur l'utilisation des pesticides sont prévus.
Cette année, l'association Génération Futures a lancé
une campagne de financement participatif. L'objectif ? Financer la création kit des alternatives aux pesticides. Il contiendra 20 dépliants de présentation de la SPAP et l'affiche de l'édition 2017 de la SPAP en A2. A ce jour, 6.983 euros ont été collectés sur les 10.000 euros demandés par l'association.