Par ailleurs, pour plus de sérénité, il est crucial de vérifier que son assurance couvre les éventuels risques pouvant affecter le système de chauffage. Décryptage.

L’hiver est là, et avec lui son plus fidèle acolyte, le froid. L’heure est venue d’allumer son chauffage. Mais ce geste, anodin il y a encore quelques années, demande qu’on s’y intéresse un peu plus, dans un contexte de réchauffement climatique et d’augmentation du coût de l’énergie. Il existe une multitude de stratégies à adopter pour préparer au mieux son logement afin de passer confortablement l’hiver.

Avoir une bonne assurance habitation

Il est conseillé, dans un premier temps, de vérifier que son assurance habitation couvre certains risques liés aux conditions météorologiques, comme le gel, qui peut occasionner des pannes ou des fuites du système de chauffage. L’assurance habitation couvre ces risques et intègre le plus souvent des extensions de garanties. Il est possible d’inclure des couvertures pour la gestion des interventions d’urgence, comme une panne de chaudière, par exemple. Comme le conseille GMF, il est également important d'anticiper les coût de l'équipement et de l’assurance pour bien préparer votre logement au froid.

Attention toutefois, être bien couvert ne veut pas dire qu’il ne faut pas être prévoyant en adoptant les bons réflexes pour limiter les risques. En cas de longue absence, par exemple, il est recommandé de laisser les radiateurs en mode hors gel, pour que la température ne descende pas en dessous d’un certain seuil et prévenir les risques de gel des canalisations. Il est aussi recommandé de vidanger la chaudière et l’installation de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, voire de les remplir avec un liquide caloriporteur antigel.

Renforcer l’isolation thermique

La meilleure énergie, c’est encore celle qu’on ne consomme pas. C’est pourquoi une bonne isolation est la clé pour limiter la consommation de chauffage et maintenir une température confortable et stable. Fenêtres, portes, murs, combles, sol, système de chauffage sont autant d’éléments qui peuvent être remplacés ou renforcés pour améliorer la performance globale du logement.

Avant tout, il est important de réaliser le diagnostic de performance énergétique de son logement, afin de déterminer où se trouvent les principales sources de déperdition de chaleur et, donc, quels sont les travaux à réaliser en priorité et qui auront le plus d’impact. Les opérations de rénovation coûtent cher, c’est pourquoi l’État a mis en place des dispositifs comme MaPrimeRénov’, ou encore les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), afin d’aider les particuliers à rénover leurs logements.

Opter pour des équipements performants

S’il est un peu tard pour cet hiver, en prévision du prochain, il est recommandé d’opter pour des chaudières, radiateurs et systèmes de chauffage (poêle à bois ou pellets) de dernière génération. Ils bénéficieront d’un meilleur rendement et de capacités de contrôle améliorées. À noter que ces équipements doivent être entretenus afin de garantir leur bon fonctionnement.

Pour les radiateurs, par exemple, il est conseillé de les purger afin d’évacuer l'air emprisonné dans le circuit, ce qui facilite une bonne circulation de l’eau chaude et améliore les performances tout en évitant les déséquilibres de température. Idéalement, cette étape doit être effectuée avant la saison de chauffe.

Quant à la chaudière, nouvelle ou pas, son entretien annuel est obligatoire et permet d’en évaluer la performance énergétique et environnementale. « L’entretien obligatoire concerne toutes les chaudières à gaz, fioul, biomasse, multicombustibles dont la puissance est comprise entre 4 et 400 kW », rappelle le ministère de l’Aménagement du territoire. Rappelons qu’une chaudière mal entretenue consommera plus et aura un mauvais rendement.

Adopter les bons réflexes

La meilleure isolation et les équipements les plus performants du monde ne dispensent pas d’adopter les bons gestes au quotidien afin de réduire ses consommations. Il s'agit d’abord de limiter la température à 19°C dans un logement occupé, comme le recommandent les pouvoirs publics. Baisser la température de consigne de 1°C induit des économies de 7 % à 12 % sur la facture de chauffage, selon les estimations.

Il peut également être intéressant d’utiliser des thermostats programmables pour réguler les périodes de chauffage en fonction de son emploi du temps, des pièces et de l’occupation du logement. Il est possible de programmer son chauffage pour que la température idéale soit atteinte une fois de retour chez soi.