Une cabine en PVC trop étroite en guise de douche, une belle baignoire mais pas étanche, des murs mal isolés... Lorsqu'il a pénétré pour la première fois dans la pièce, Thomas Jung y a immédiatement détecté une foule de problèmes. Mais, c'est en discutant avec les propriétaires qu'il a vraiment pris conscience de la gravité de la situation : ces derniers lui ont en effet avoué ne plus ne servir de la pièce, tout du moins plus comme d'une salle de bains mais plutôt comme d'une buanderie, d'où la présence de linge étalé aux quatre coins de la pièce, d'une table à repasser, d'un étendoir, de bassines... Avant même d'être formulée, la mission confiée à l'architecte était claire : redonner à la pièce sa fonction originelle tout en veillant à ce qu'elle s'intègre le mieux possible avec le bâti existant. Pour la mener à bien : une enveloppe "conséquente" de 25.000 €.

Priorité au confort

Après avoir étudié l'environnement de la pièce et mis à plat les besoins des propriétaires, Thomas Jung a finalement pris la décision de repartir à zéro allant même jusqu'à refaire l'isolation intérieure de tous les murs. "Le plan de la salle de bains a complètement changé, commente-t-il. A part la douche dont l'emplacement a été conservé, tous les éléments ont changé de place". Afin de dégager un maximum d'espace, tous les équipements ont ainsi été implantés contre les murs sans toutefois empiéter sur les fenêtres. Désormais, la porte de la pièce s'ouvre sur un espace aéré de 9m2 où chaque zone est clairement délimitée. Un mur est occupé par le lavabo, l'autre par la baignoire et le dernier par la douchez. Au plus grand regret de l'architecte, aucun éléments existants - ni la baignoire avec ses quatre pieds sculptés, ni les briques vernissés recouvrant les murs - n'ont, pour des raisons techniques, pu être conservés. La cabine en PVC a été remplacée par une douche de plain-pied dont la forme triangulaire suffit, malgré l'absence de porte, à éviter les éclaboussures. Le lavabo, quant à lui, est venu s'appuyer sur une nouvelle paroi. Montée quelques centimètres devant le mur existant, cette dernière a permis la création d'une niche destinée à accueillir les accessoires de toilette et d'un meuble de rangement habillement dissimulé derrière un miroir.  Style rétro Pour ce qui est de l'ambiance générale, la priorité de l'architecte a été de rendre la pièce la plus "chaleureuse" possible. "L'idée était de faire de cette pièce une véritable pièce à vivre, indique Thomas Jung. Je voulais que les propriétaires retrouvent l'envie d'y aller, d'y passer du temps et même de s'y détendre". Une ambiance cosy donc, obtenue grâce à l'association d'un carrelage imitation bois en guise de parement mural et de peintures aux couleurs claires. Du point de vue du style, Thomas Jung a souhaité s'inscrire dans la lignée de la salle de bains existante en rééquipant la pièce de sanitaires et de robinetteries "à l'ancienne". Par ailleurs, pour créer une harmonie avec le reste de la maison, l'architecte a eu l'idée de faire installer les mêmes interrupteurs en céramique que dans les autres pièces. Le projet s'est achevé avec la transformation d'une chambre inutilisée en "vraie" buanderie. Une sorte de précaution pour limiter le risque de voir du linge envahir la salle de bains ! Pour découvrir les images avant/après de la salle de bains, cliquez sur suivant, ou trouver une idée du coût de la rénovation.