Tom, le chatbot de HomeServe, dédié au dépannage d'urgence à domicile, s'invite sur Facebook Messenger et depannetmoi.fr. Sa mission : diagnostiquer et accompagner le client dans la compréhension de son problème. Une nouveauté bienvenue, même si elle invite à s'interroger sur les conséquences de l'émergence de l'intelligence artificielle dans nos vies.
Machine learning, deeplearning, chatbots… le marché de l'intelligence artificielle (IA) devrait exploser d'ici quelques années, pour atteindre 19 milliards de dollars en 2022. Et de plus en plus d'entreprises s'y engouffrent. A l'image d'Homeserve, une société de services pour la maison, spécialisée dans les interventions d’assistance (installation, réparation, dépannage) en plomberie,
chauffage, électricité, électroménager et objets connectés.
Pour l'entreprise, l'heure est à l'intégration de l'IA dans ses services, avec le chatbot dépanneur, Tom. Pour tenter de répondre plus précisément aux difficultés rencontrées par les clients (trouver un prestataire fiable, disponible rapidement…), l'entreprise avait ouvert son service d'offre à la carte, Dépann&Moi by HomeServe. C'est précisément dans celui-ci, ainsi que sur Facebook Messenger, que va évoluer Tom.
"Il parle le même langage que l'utilisateur, il n'utilise pas de jargon technique. Il établit un diagnostic en vous questionnant, propose des solutions adaptées aux clients. Dans le cas où il est confronté à un problème qu'il ne comprend pas, il apprend et s'améliore", explique Linda Ghodbani, chef du pôle digital chez HomeServe. Actuellement toujours en bêta, il ne gère que les problèmes de plomberie. Ses compétences devraient bientôt s'élargir à l'électricité et au chauffage.
Un petit chatbot pour un vaste débat
Stéphane Mallard, digital evangeliste et speaker, dit lui-même que la révolution de l'IA bouleversera notre quotidien dans tous les secteurs et que d'une certaine manière, elle le fait déjà. Qu'il s'agisse de la santé (détection de cancer), l'énergie (optimisation des dépenses) ou la justice (matérialisation des heures de travail d'un avocat en une seconde).
Mais au-delà du service rendu, cette prouesse technologique, invite à se poser quelques questions. Passée la problématique plus philosophique de la déshumanisation de l'interaction, jusqu'à quel point sommes-nous prêt à sous-traiter à l'intelligence artificielle, quelles seront les conséquences à long termes, sur l'emploi par exemple. Pour l'instant, le flou demeure, tandis que les résultats de l'IA, eux, progressent à toute vitesse.