L'idée de l'architecte pour cette maison était de la fondre dans son environnement direct : le village. Il était également important pour lui d'inclure sa construction dans une approche bioclimatique de l'architecture. La maison est donc tournée vers le soleil de façon à récupérer la chaleur des rayons en hiver. En été, grâce à un débord de toit, les propriétaires ne souffrent pas trop de cette chaleur naturelle.

Pour répondre aux contraintes de construction de la commune, l'architecte Jean-Baptiste Barache a dû se plier à certaines règles au niveau de la forme de la maison. Cette dernière devait avoir une toiture à double pente, recouverte de tuiles en terre cuite. Il était également obligatoire d'y intégrer un chien-assis. Pour coller au plus près de ce qui se faisait dans le village, l'architecte a respecté un certain équilibre entre les matériaux. Le bois reste tout de même l'un des éléments principaux de la réalisation. On le retrouve bien sûr en bardage, mais il est aussi l'élément constitutif de la maison. L'ossature bois de la bâtisse s'inscrit dans une volonté d'obtenir un faible impact environnemental.

Dans un souci de confort thermique optimal et respectueux de l'environnement, en plus d'une isolation à la laine minérale, cette maison est chauffée grâce à un système de géothermie. En effet, le plancher chauffant de l'habitation (qui peut également être rafraîchissant) est alimenté par un réseau de tuyaux enterrés à environ 1,5 m du sol. Ces derniers récupèrent les calories de la terre avant de les redistribuer à l'intérieur de la bâtisse.

De l'extérieur, c'est à s'y méprendre : la maison adopte l'allure d'un bâtiment agricole de la région. A l'intérieur, la ligne directrice du projet se retrouve tout autant. Comme dans une véritable grange, l'intégralité du volume construit est perceptible depuis toutes les pièces. Bien que les espaces ne soient pas entièrement ouverts, les portes vitrées et les larges pièces forment des ponts visuels.

La maison est tout en longueur, elle possède deux faces principales : sud et nord. Ces deux faces ont une structure tout à fait différente quant à la disposition des ouvertures. Sur la façade sud, de larges baies vitrées font entrer le soleil dans toute la maison et sont dissimulables derrière de larges volets en bardage bois. Du côté des pièces techniques (salle de bains, cuisine...), seules deux étroites ouvertures apportent de la lumière naturelle directe.

La maison est traversante et possède des ouvertures sur chacune de ses faces. Grâce à un habile agencement des ouvertures et des cloisons, l'architecte a permis à la lumière de traverser de part en part l'habitation. La cuisine reçoit ainsi la lumière venant de la chambre d'enfant à l'étage, et vice-versa.

La lumière est très présente dans les pièces à vivre grâce à ce système d'ouvertures, notamment dans le salon. En effet, aménagé du côté sud face aux baies vitrées, cette pièce distribue la lumière dans toute la maison, même à l'étage, grâce à sa double hauteur sous plafond.

L'aménagement intérieur a été conçu par l'architecte d'intérieur Marguerite Bouvier et Kat, designer et propriétaire de la maison. L'enveloppe classique de la maison est contrebalancée par l'agencement atypique de l'intérieur avec ses trois étages et ses ouvertures de part en part. Cependant, l'ensemble reste homogène grâce à du mobilier sobre et épuré en contreplaqué d'Okoumé (arbre africain).

Programme : Construction neuve d'une maison individuelle à ossature bois Maitre d'ouvrage : privé Maître d'œuvre : Arba et Marguerite Bouvier Localisation : Yvelines, Île-de-France Date de livraison : 2013 Surface habitable : 228 m2 Système constructif : Ossature bois Chauffage : plancher chauffant et refroidissant sur géothermie Isolation : Laine minérale Coût Total de la réalisation : 310.000 € HT