L'individualisation des frais de chauffage concerne toutes les copropriétés équipées d'un chauffage collectif. Elles doivent faire réaliser les travaux d'installation des appareils de mesure avant le 31 mars 2017.
Cependant, dans le Code de l'énergie,
l'article concernant cette mesure précise que l'obligation fait foi
"quand la technique le permet". Une notion pour le moins floue, qui a créé une brèche législative dans laquelle les associations de défense des consommateurs se sont engouffrées... De fait, quelques exceptions demeurent :
- Si l'application de la loi entraîne
"un coût excessif résultant de la nécessité de modifier l'ensemble de l'installation de chauffage". Par exemple, dans le cas d'un chauffage au sol ou par le plafond, pour lesquels il est impossible de mesurer la consommation individuelle.
- Si
le système de chauffage n'est pas homogène dans l'ensemble de l'immeuble. Par exemple, si un ou plusieurs lots sont équipés de radiateurs à air chaud, ou de ventilo-convecteurs, en distribution verticale.
- Si
le système de chauffage ne permet pas d'installer des appareils de régulation, comme des robinets thermostatiques.
- Enfin, si
le bâtiment est déjà performant, il peut bénéficier d'un délai supplémentaire pour l'installation : jusqu'au 31 décembre 2017 si la consommation de l'immeuble est comprise entre 120 kWh/m² et 150 kWh/m² ; jusqu'au 31 décembre 2019 si elle est inférieure à 120 kWh/m2.
En cas de doute, l'interlocuteur privilégié est votre syndic. Il pourra faire appel à un thermicien professionnel qui réalisera un diagnostic de performance thermique (
DPE) de l'immeuble, et conseillera la copropriété sur la marche à suivre... mais aussi, sur les éventuels travaux parallèles à réaliser pour optimiser la démarche : remplacement de la chaudière, installation de robinets thermostatiques, isolation des parois extérieures, etc.