Le bureau étant trop vaste par rapport aux besoins des propriétaires, sa superficie est réduite de moitié de manière à permettre l'installation de la cuisine. "Autrefois totalement déconnectée des salles de réception, la pièce se retrouve désormais au cœur de l'appartement et, en prime, elle communique directement avec la salle à manger", indique Laetitia Delubac.

Une cloison bibliothèque en plein milieu de l'appartement

Les deux architectes ont résolu un problème, celui de la cuisine, mais très vite, ils se retrouvent confrontés à un autre. Comment, en effet, parvenir à faire cohabiter dans une même pièce un bureau - pièce censée être propice au calme et à la concentration - et une cuisine, lieu de la convivialité par excellence ? Afin d'identifier clairement les deux espaces, le duo a l'idée de les séparer grâce à une cloison bibliothèque dont la forme arrondie fait écho au voile de l'escalier du vestibule. "Cette cloison a un positionnement stratégique puisqu'en plus de délimiter chaque pièce, elle partage l'appartement en deux parties distinctes. On se retrouve ainsi avec toutes les pièces à vivre d'un seul et même côté et, de l'autre, toutes les pièces plus intimes", explique Christian Félix. En plus d'offrir de nombreux rangements de chaque côté, cette cloison cache une porte dérobée coulissante pivotante. Ouverte, elle permet d'accéder directement depuis le bureau à la partie nuit de l'appartement tout en clôturant la cuisine. Fermée, c'est l'inverse ! La cuisine communique directement avec les parties privées ! "L'idée était à la fois de pouvoir créer un lien entre les pièces tout en les rendant autonomes l'une par rapport à l'autre. Le véritable point fort de cette cloison est que sa configuration varie. Du coup, elle s'adapte parfaitement aux besoins du moment", se félicite Laetitia Delubac. Pour couronner le tout, la cloison est équipée de modules opalescents permettant à la cuisine de profiter de la lumière du bureau. De nuit, des jeux de lumière se créent : la bibliothèque devient opaque tandis que les objets se détachent et certaines silhouettes apparaissent en contre-jour. Pour lire la suite de l'article, rendez-vous en page suivante.

Parallèlement, les deux architectes se sont également occupés de restructurer toute la partie nuit. "Les sols étaient différents d'une pièce à l'autre. Par ailleurs, il y avait des faux plafonds à certains endroits et pas à d'autres. Bref, il a fallu tout refaire !", indique Christian Félix.

Création d'une antichambre

La chambre est venue remplacer la cuisine et occupe désormais toute la largeur de l'appartement. Elle bénéficie d'une grande penderie menuisée et d'une salle de bains attenante. "La penderie fait office de cloison entre les deux pièces", précise Laetitia Delubac. Grâce à cette nouvelle organisation, une nouvelle pièce a pu être créée entre le bureau et la chambre. Baptisée "antichambre" du fait de sa position, elle vient augmenter la capacité d'hébergement du logement. Afin d'accroître la sensation d'espace et d'apporter plus de lumière dans le couloir, les parties maçonnées situées au-dessus des portes ont été démolies, des portes coulissantes ont été installées partout et un bandeau vitré vertical a été ajouté dans la cloison de l'antichambre. "Toutes ces actions ont été réalisées dans un seul même but : que les trois pièces ne forment plus qu'un seul et même espace", dévoile Christian Félix. L'objectif est atteint puisque l'on fait désormais le tour des pièces en un seul regard. Pour découvrir l'appartement avant et après, cliquez sur les pages suivantes.

Les architectes Christian Félix et Laetitia Delubac ont eu comme mission de restructurer un appartement parisien de 160 m2. Leurs efforts se sont concentrés sur les parties privées, soit une surface de 80 m2.

L'appartement d'une surface de 160 m2 a été entièrement réhabilité sur 80 m2. L'espace restant a, quant à lui, été simplement rafraîchi.

L'appartement présentait deux visages : d'un côté des pièces de réception agréables à vivre et bien proportionnées et, de l'autre, des pièces sombres et mal agencées. Ici, le bureau, pièce beaucoup trop vaste par rapport aux besoins de propriétaires.

La cuisine, quant à elle, était située tout au bout de l'appartement, au fond d'un couloir sombre et étroit. Elle était donc totalement déconnectée des pièces à vivre.

Le bureau étant trop vaste par rapport aux besoins des propriétaires, sa superficie a été réduite de moitié de manière à permettre l'installation de la cuisine. Une cloison bibliothèque a ensuite été installée pour séparer les deux pièces.

"Autrefois totalement déconnectée des salles de réception, la cuisine se retrouve désormais au cœur de l'appartement et, en prime, elle communique directement avec la salle à manger", indique Laetitia Delubac.

La cloison cache une porte dérobée coulissante pivotante. Ouverte, elle permet d'accéder directement depuis le bureau à la partie nuit de l'appartement tout en clôturant la cuisine.

La porte ouverte vient fermer la cuisine. La pièce se retrouve ainsi coupée de la partie nuit.

En position fermée, c'est l'inverse ! La cuisine communique directement avec les parties privées !

De nuit, comme la cloison est équipée de modules opalescents, des jeux de lumière se créent : la bibliothèque devient opaque tandis que les objets se détachent et certaines silhouettes apparaissent en contre-jour.

Afin d'accroître la sensation d'espace et d'apporter plus de lumière dans le couloir, les parties maçonnées situées au-dessus des portes ont été démolies, des portes coulissantes ont été installées partout et un bandeau vitré vertical a été ajouté dans la cloison de l'antichambre.

Une grande penderie menuisée fait office de cloison entre la salle de bain et la chambre. Elle ménage une fenêtre et une porte en verre opalescent permettant d'appréhender l'épaisseur de la cloison et pourquoi pas d'observer, en ombre chinoise, son conjoint.